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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • French guiana, maripasoula, maroni..<br />
<br />
Samantha, 15 ans.<br />
Compagne d'un jour contre quelques grammes d’or... Sur la rive française du Maroni, les femmes travaillent, generalement pour leur compte. Les arrivages de dominicaines en provenance de Paramaribo sont beaucoup plus organises. <br />
On parle de 3eme choix pour les filles de l'interieur, le second choix est reserve au littoral, le premier choix arrive en Europe. Jeune dominicaine, Samantha est allee tenter sa chance au Guyana. De Georgetown, la prostitution l'emmene a Paramaribo au Surinam. Elle y rencontre ses employeurs qui l'envoie travailler a la frontiere guyanaise. Avec une dizaine d'autres jeunes femmes, elle est "logee" sur un ilot bordel face a Maripasoula, sur la rive surinamaise, hors de controle des autorites françaises.<br />
Chaque soir, une pirogue lui fait traverser le fleuve pour venir travailler en Guyane.
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  • Débarcadère du PK6, lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Le village de Saint-Elie reste pratiquement inaccessible par des moyens légaux. En l’absence de  piste d’atterrissage pour les  avions, on ne s’y rend qu'en hélicoptère, ou alors depuis la route nationale du littoral, en empruntant un chemin de 27 km tracé dans la forêt, (en principe seulement autorisé aux agent EDF), jusqu’au barrage de Petit-Saut. Il traverser en pirogue le lac de retenue du barrage jusqu'au débarcadère du PK6 et après une heure et demie de navigation, terminer en 4×4 26 km de piste, ce trajet par la "route" peut durer de 6 heures à 2 jours selon la saison.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Eldorado européen enclavé en Amazonie, la Guyane, avec son niveau de vie élevé, son système de couverture sociale et ses ressources naturelles, suscite l’intérêt des populations voisines. Dans un premier temps, la construction du centre spatial de Kourou a attiré une importante main d’œuvre clandestine et depuis le début des années 2000, l’envol du cours de l’or entraine un afflux massif de garimpeiros illégaux depuis le Suriname ou le Brésil. <br />
<br />
Le gouvernement français tente de réagir à cette perte de souveraineté nationale sur le territoire guyanais. Depuis 2002, les services de la police, des douanes, de la gendarmerie et de la légion sont associés dans des opérations coordonnées ; 350 militaires et 200 gendarmes sont aujourd’hui déployés sur les réseaux fluviaux ou en forêt pour démanteler les sites d’orpaillage illégaux. <br />
<br />
Depuis 2000, le préfet de Guyane prend une succession d’arrêtés décrétant l’établissement de postes fixes de gendarmerie aux fins de contrôles de police administrative. La prorogation répétée de l’arrêté institue la mise en place de barrages permanents et permet des contrôles d’identité systématiques. <br />
<br />
Depuis mars 2013, le barrage militaire permanent de Bélizon a été déplacé sur le pont de Régina, proche de la frontière brésilienne. Un second barrage est en fonction à Iracoubo, dans l’Ouest guyanais à proximité de la frontière Surinamaise. <br />
<br />
Les passeurs s’adaptent à cette nouvelle situation et s’organisent. Pour rejoindre Cayenne par la mer, la pirogue part dans la soirée d’Oiapoque sur la rive brésilienne et arrive sur le Mahury le lendemain soir, coût : 90 euros. Par la forêt, c’est un peu plus cher. Il faut compter 150 euros jusqu’à Cayenne, 200 euros pour Kourou et 250 euros pour Saint-Laurent. Les passeurs font monter les clandestins en voiture à Saint-Georges, les déposent quelques kilomètres avant le barrage de gendarmerie et les récupèrent juste après.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
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Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Georges de l’Oyapock est un Chef-lieu de canton de 4000 habitants à la frontière Est du département au bord du fleuve Oyapock, à 190 Km de Cayenne soit 3 heure en taxi collectif et 10 minutes de pirogue d’Oiapoque sur la rive brésilienne. <br />
Les riverains sont ici géographiquement, mais aussi culturellement et économiquement plus proches de la berge opposée que de leurs capitales régionales. Les différentes communautés locales, amérindiennes, créoles ou brésiliennes admettent difficilement les réalités de la frontière et vivent indifféremment sur la rive droite ou la rive gauche du fleuve.<br />
<br />
Un pont a été construit entre les deux rives. Terminé depuis trois ans, il n’est toujours pas mis en service mais sa prochaine ouverture transforme cette zone de libre passage en zone douanière. Les services français de police et de gendarmerie y ont augmenté de manière significative leurs effectifs pour contrôler cette « nouvelle » frontière.<br />
Oiapoque, la ville jumelle brésilienne, compte cinq fois plus d’habitants mais avec un salaire minimum quatre fois moins élevé. Chaque jour, attirés par les gisements aurifères et les salaires guyanais, des dizaines de brésiliens passent clandestinement par le fleuve pendant que les touristes guyanais partent se ravitailler à moindre coût sur la rive brésilienne du fleuve.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
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Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
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Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
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Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien sur une superficie de 10 030 km². Créée en 1969 elle est constituée du bourg, zone d’administration et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée ou deux de pirogue. Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège est ouverte en 2008. Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Dans cette région aurifère et sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux.<br />
<br />
La concentration des populations dans le bourg s'accompagne d'une politique d'amélioration de l'habitat motivée par la nécessité de dépenser les crédits de développement alloués par la communauté européenne. L'habitat traditionnel tend à disparaître au profit de maisons fermées inadaptées au mode de vie communautaire. Des panneaux solaires sont installés pour fournir l’éclairage et des bacs de tri collectif sont mis à disposition. Sans service de maintenance, les installations solaires sont hors d’usage et les ordures triées sont finalement entassées dans une décharge à ciel ouvert.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
<br />
Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Gendarmerie Nationale. En 1946, la Guyane devient un département et son dernier gouverneur devenu Préfet décide d'implanter un poste administratif à Camopi sur l’Oyapock dans l'Est guyanais et un autre à Maripasoula, sur le Maroni dans l'Ouest. La première école de Camopi a été ouverte en 1955 mais sa fréquentation ne se généralise qu’après la création de la commune en 1969. L’argent arrive ici au début des années 70 peu après la citoyenneté française. À l’époque chaque famille cultive encore un abattis, la chasse et la pêche restent un apprentissage quotidien pour les jeunes enfants. Dans un premier temps, l’école républicaine qui n’a pas pour fonction de perpétuer la diversité culturelle et l’éloignement imposé par l’internat des enfants dans un institut catholique de Saint-Georges mettent un frein à la transmission de ces savoirs.<br />
Par la suite, l’arrivée des allocations familiales consacre la fin d’une certaine organisation sociale où la polygamie est largement pratiquée et favorise la structuration du foyer autour du couple pour permettre la distribution des allocations. Plus récemment, le RMI et maintenant le RSA institutionnalisent l’attribution d’aides à titre individuel qui servent à payer les cartouches ou l’indispensable essence des pirogues et créent des envies et des frustrations. Aujourd’hui, des prêts à la consommation sont finalement proposés aux habitants de Camopi. Toute cette succession de bouleversements récents conduit à une réelle perte d’identité de la population de la commune.
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  • French guiana, Approuague.<br />
<br />
Zone clandestine bresilienne proche de la crique Ipoussing. Situee au bord de l'approuague, les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis le bresil en passant par Regina. Un reseau de pistes et de layons relie les differents sites d'orpaillage.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Culturellement, les amérindiens ne conçoivent pas l’individu en dehors d’une collectivité qui inclue les humains, les non humains, les choses visibles et les choses invisibles. L’Homme fait partie d’un tout et le droit de l’individu n’a pas réellement de sens si ce n’est celui d’assumer ses fonctions d’être vivant. <br />
Le droit français privilégie lui, les droits de l’individu. <br />
<br />
Toujours liés à leur environnement naturel dans un système relativement autarcique fait de chasse, de pêche et culture de manioc, les amérindiens de Guyane sont maintenant placés dans une situation de dépendance jusque-là inconnue. La situation des habitants de Camopi apparaît comme la plus négative.<br />
<br />
La première école de Camopi a été ouverte en 1955 mais sa fréquentation ne se généralise qu’après la création de la commune en 1969. L’argent arrive ici au début des années 70 peu après la citoyenneté française. À l’époque chaque famille cultive encore un abattis, la chasse et la pêche restent un apprentissage quotidien pour les jeunes enfants. Dans un premier temps, l’école républicaine qui n’a pas pour fonction de perpétuer la diversité culturelle et l’éloignement imposé par l’internat des enfants dans un institut catholique de Saint-Georges mettent un frein à la transmission de ces savoirs. Par la suite, l’arrivée des allocations familiales consacre la fin d’une certaine organisation sociale où la polygamie est largement pratiquée et favorise la structuration du foyer autour du couple pour permettre la distribution des allocations. Plus récemment, le RMI et maintenant le RSA institutionnalisent l’attribution d’aides à titre individuel qui servent à payer les cartouches ou l’indispensable essence des pirogues et créent des envies et des frustrations.<br />
<br />
Aujourd’hui, des prêts à la consommation sont finalement proposés aux habitants de Camopi. Toute cette succession de bouleversements récents conduit à une réelle perte d’identité de la population de la commune.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
<br />
Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Fernch guiana, ipoussing, approuague.<br />
<br />
Zone d'orpaillage clandestine situee au bord de l'Approuague. Les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis la frontiere guyanaise.
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  • French guyana, approuague.<br />
<br />
Orpaillage clandestin bresilien, camp de base. Les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis la frontiere bresilienne. Un reseau de pistes permet aux porteurs d'alimenter la foret. Le gouvernement français pretend arreter cette activite et mene des actions coup de poing en envoyant l'armee dans le cadre de l'operations "anaconda" ou autres "harpies". D'importants stocks de materiel clandestins sont saisis et brules. Souvent, les campements reapparaissent a peine detruits.
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  • Guyane francaise, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
<br />
Chasse.<br />
Dependants des allocations, les Wayanas restent lies a leur environnement naturel et continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … revenu minimum pour les cartouches et l’essence des pirogues.
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  • French guiana, approuague.<br />
<br />
Orpaillage clandestin bresilien, camp de base. Les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis la frontiere bresilienne. Un reseau de pistes permet aux porteurs d'alimenter la foret. Le gouvernement français pretend arreter cette activite et mene des actions coup de poing en envoyant l'armee dans le cadre de l'operations "anaconda" ou autres "harpies". D'importants stocks de materiel clandestins sont saisis et brules. Souvent, les campements reapparaissent a peine detruits.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Depuis cette photo, pour la troisième fois en dix-huit mois les électeurs de Camopi sont retournés aux urnes le 20 septembre 2015 pour élire leur maire. <br />
<br />
Après trois mandats à la tête de la commune, Joseph Chanel est battu en 2008 par René Monerville. De nouveau battu, en mars 2014 face à René Monerville, Joseph Chanel dépose alors un recours pour des irrégularités constatées dans le bureau de Trois-Sauts, à plusieurs heures de pirogues. Après avoir obtenu gain de cause et fait annuler l'élection, il remporte le scrutin organisé en novembre 2014. En juin 2015, le Conseil d'Etat annule ce scrutin et donne raison René Monnerville : le délai de convocation des électeurs du bureau de Trois-Sauts n'a pas été respecté d'autant qu'il existe "des difficultés de diffusion de l'information liées aux caractéristiques géographiques de cette commune ainsi qu'aux problèmes de circulation aggravée par le bas niveau du fleuve Oyapock". Cela est de nature à "altérer la sincérité du scrutin".<br />
Entretemps, Joseph Chanel a pu faire voter par son conseil municipal l'adhésion de sa commune à la charte du Parc amazonien de Guyane qui avait été unanimement rejetée par l’équipe de son prédécesseur.<br />
<br />
Joseph Channel remporte finalement l’élection à la mairie de Camopi le dimanche 20 septembre 2015 avec seulement deux voix d’écart contre Laurent Yawalou, tête de liste de la nouvelle équipe Monerville. <br />
Un nouveau recours a été déposé pour faire annuler l’élection : de jeunes majeurs de Camopi ne seraient pas inscrits sur les listes électorales, l’âge déclaré sur leurs papiers d’identité serait inexacte. <br />
<br />
L’isolement de Camopi des centres administratifs du département semble questionner les limites du système.
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  • French guyana, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
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Enclavee dans le continent sud americain, la Guyane française est separee a l’Ouest par le Maroni du Surinam et elle partage 580 Km de frontiere avec le Bresil au Sud et a l’Est, le long du fleuve Oyapock. Avec 10000 à 15000 reconduites a la frontiere par an, ce departement fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien.<br />
<br />
Pas de routes, seulement les fleuves, couvert de forets l’interieur guyanais n'est accessible que par pirogues ou par voie aerienne. Longtemps laissees livrees a elles-memes, les populations locales se debrouillent et developpent avec l'extraction aurifere une economie parallele... Qui produit pour l'exportation. La redecouverte de filons attire et depuis une quinzaine d'annees, les pelles mecaniques font leur apparition en foret. <br />
<br />
En 1947, une population d'orpailleurs creoles fonde Maripasoula, pole economique du Haut-Maroni ou tiers-monde de la republique. Il faut y attendre 1969 la mise en place du statut de commune pour voir les ecoles arriver sur le fleuve… Le college ouvre ses portes en 1998. A l'exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
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Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Guyane française, boca do jacare, crique Ipoussing.<br />
Zone d'activite aurifere clandestine bresilienne. Les pirogues assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis Oiapoque.<br />
Un reseau de pistes permet aux porteurs d'alimenter la foret.<br />
On estime que 300 Kg d'or clandestins sont vendus chaque mois dans les comptoirs bresiliens frontaliers. <br />
La prefecture pretend arreter cette activitvite et mene quelques actions coup de poing en envoyant les gendarmes dans le cadre d'operations ‚dites anaconda . D'importants stocks de materiel clandestins ont ete saisis et brules depuis le debut de l'offensive prefectorale. Contrairement aux militaires francais, les clandestins sont chez eux en foret et les campements reapparaissent a peine detruits. Quand les gendarmes restent trop longtemps sur place, les bordels bresiliens s'installent et calment les ardeurs.
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  • Fernch guiana, ipoussing, approuague.<br />
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Zone d'orpaillage clandestine situee au bord de l'Approuague. Les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis la frontiere guyanaise. Un reseau de sentiers parcourt la foret et alimente les differents sites.
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  • Fernch guiana, ipoussing, approuague.<br />
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Zone d'orpaillage clandestine situee au bord de l'Approuague. Les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis la frontiere guyanaise.
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