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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Transport fluvial, Maroni, 2015.<br />
<br />
Retour à Albina pour des ouvriers rentrant d’un chantier d’orpaillage clandestin. <br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heure de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière pouvant justifier d’une identité. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter deux jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula.<br />
Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers. Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux et chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les sites clandestins ou les communes isolées.
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  • Fleuve Oyapock, 2015.<br />
<br />
Pirogue guyanaise « légale », franchissement d’un saut. Ici, pas de route, le transport fluvial représente la seule liaison régulière possible entre les communes enclavées le long de l’Oyapock. Ce fleuve est pourtant juridiquement considéré comme non navigable. <br />
<br />
La navigation sur l’Oyapock nécessite le franchissement de nombreux « sauts », des barrages naturels causes d’accidents à répétition. Les piroguiers doivent déterminer leur trajectoire sur un fleuve où aucun chenal n’est balisé et où de nombreuses roches affleurent et rendent la navigation difficile ou impossible. En saison sèche, les transports de fret doivent régulièrement déposer leur cargaison sur la berge, porter la pirogue par voie terrestre jusqu’à un point situé après le saut où la cargaison transportée à pied rejoindra la pirogue.<br />
En saison des pluies, il faut compter cinq heures pour rejoindre Camopi depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval si le voyage s’effectue sans encombre, en saison sèche, le même trajet peut durer deux ou trois jours.<br />
<br />
Dans ce contexte, dans les pirogues une certaine solidarité prévaut sur des considérations d’appartenance nationale, français guyanais, brésiliens clandestins ou pas et amérindiens partagent les mêmes contraintes.
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  • RN6, Guyane, 2015. Transport de grumes de bois.
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  • Brésil, Amazonas, rio Amazonas.<br />
<br />
Bateau, principal moyen de transport entre deux communautes le long de l'Amazone.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Albina, Suriname, 2015.<br />
<br />
Corps de pompe, moteurs, sacs de riz et poulet congelé, main d’œuvre brésilienne, conducteurs de pelles mécaniques surinamais et autres cuisinières attendent ici le départ pour l’intérieur de l’Ouest guyanais.<br />
Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux.
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  • Albina, Suriname, 2015.<br />
<br />
Préparation d’un fret de gazoil destiné à ravitailler les différents sites d’orpaillage le long du fleuve.<br />
Corps de pompe, moteurs, sacs de riz et poulet congelé, main d’œuvre brésilienne, conducteurs de pelles mécaniques surinamais et autres cuisinières attendent ici le départ pour l’intérieur de l’Ouest guyanais.<br />
Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux.
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  • Brazil, rio Tapajos, Para.<br />
<br />
L'exploitation de la foret est un formidable enjeu, aussi bien economique que strategique pour le Bresil aux prises avec un developpement erratique.<br />
Les scieries plus ou moins legales se succedent au bord des fleuves pour faciliter le transport des grumes de bois jusqu'a l'embouchure de l'Amazone. Elles deviennent le point d'encrage des communautes qui dependent de cette activite.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Transport d'engin.
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  • Brazil, vitoria do xingu, para.<br />
<br />
Dans les annees 70, le plan de colonisation amazonien prevoit la construction de 2 grandes routes, l'une dans le sens est-ouest, la transamazonienne, l'autre dans le sens nord-sud, la Cuiaba Santarem. Il est prevu d'implanter le long des 2000 Km de chaque piste des agrovilles constituant des agropoles constituant elles memes des ruropolis.<br />
Le sol amazonien est brade, mais en depit d'une propagande omnipresente, la colonisation est un echec. Les cultures prevues de riz, haricots, maïs ou manioc sont rapidement deficitaires. De grands groupes investissent dans le foncier et constituent d'immenses domaines. L'elevage bovin se developpe de façon extensive. Il cree peu d'emplois et n'amene pas d'activite.<br />
Aujourd’hui, condamnees a l'autarcie, les agrovilles agonisent.<br />
Le transport fluvial reste le principal moyen de transport des biens et des personnes
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Transport d'engin.
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  • Brazil, rio Amazonas, Amapa.<br />
<br />
Transport fluvial. Le bateau reste le principal et souvent unique moyen de transport permettant de relier les differentes communautes le long de l'Amazone.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Transport fluvial.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Fleuve Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
Pirogue amérindienne. Une famille de Trois-Sauts descend le fleuve jusqu’à Saint-Georges. <br />
Pour les habitants isolés des villages de Trois-Sauts, tout est cher. Le coût du transport pour se rendre à Camopi ou à Saint-Georges est un réel handicap dans le budget des familles dépendant du Revenu de Solidarité Active.<br />
L’octroi des allocations familiales ou des allocations de parent isolé est naturellement devenu un élément moteur du taux de natalité.  <br />
<br />
Les rythmes scolaires sont ici différents de ceux de Saint-Georges et du littoral. Régulièrement, en période de vacances scolaires les familles sont obligées de se descendre le fleuve pour récupérer les ainés scolarisés au collège de Saint-Georges.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. <br />
<br />
Transport fluvial.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Départ des premières pirogues d’écoliers.<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Départ des premières pirogues d’écoliers.<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Fouille d’un taxi collectif. La Route Nationale 2 qui débouche sur l’Oyapock, fleuve frontalier du Brésil, , est un axe privilégié de l’immigration clandestine. Les carcasses de voitures abandonnées sur le bas-côté attestent de la fréquence des trafics.<br />
<br />
Avant 2003 et l’ouverture de lignes de transport régulières, la piste à l’origine de la récente RN2 étaient surtout desservie par des 4x4 clandestins brésiliens qui se faisaient payer en or sans s’attarder sur l’origine de leurs clients. Il faut rajouter, qu’ici, tout est prétexte au business et que de nombreux locaux ont investi dans l’achat d’un pick-up pour se transformer en passeurs occasionnels. <br />
<br />
En 2012, après une série de braquages sur la portion comprise entre Régina et Saint-Georges de l’Oyapock, la gendarmerie modifie son dispositif de sécurisation et organise, de jour comme de nuit, des convois qui encadrent de deux véhicules militaires chaque voiture qui emprunte cette unique route qui conduit à la frontière brésilienne.<br />
<br />
En 2015, sur le barrage de Régina, tous les véhicules sont contrôlés, qu’ils soient privés, appartenant à l’administration ou conventionnés.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Transport fluvial.
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  • Brazil, oiapoque, amapa.<br />
<br />
Transport de bœufs. Grignotee par la culture du soja et les elevages bovins, l'amazonie bresilienne aurait perdu 16,3% de sa superficie forestiere depuis les années 1970.
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  • Brazil, gurupa, para.<br />
<br />
Scierie. Les scieries plus ou moins legales se succedent au bord des fleuves pour faciliter le transport des grumes de bois jusqu'a l'embouchure de l'amazone. Elles deviennent le point d'encrage des communautes qui dependent de cette activite. L'etat du Para a subi les plus graves impacts de cette exploitation forestiere. Dans les zones reculees, la deforestation est souvent liee a des pratiques esclavagistes.
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  • Brazil, rio xingu, para.<br />
<br />
Transport de gazoil a destination d'une colonie de garimpeiros.
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  • Brazil, manaus, amazonas.<br />
<br />
Transport fluvial entre manaus et parintins.
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  • Brésil, Amazonas, rio Amazonas. Un producteur de bananes s'ammarre au passage d'un bateau pour livrer sa recolte qui sera transportée et vendue à Manaus.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient, divertissent ou transportent les mineurs. Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon principal, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Un service de canots taxi s'est organise pour transporter les hommes d'un point a l'autre de la foret.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Dockers.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port.
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  • Brésil, Amazonas, Parintins.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
La société du fleuve.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
<br />
Quartier du port. Vendeurs ambulants.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Un producteur de bananes s'ammarre au passge d'un bateau pour livrer sa recolte qui sera transportee et vendue a Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Port flottant.
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
<br />
(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • French guiana, elahe, maroni.<br />
<br />
Depuis 1996, les amerindiens de Guyane ont des papiers d’identite. Ils ont des comptes a la poste et perçoivent maintenant des subsides de l’Etat. Proches de leur environnement naturel, ils continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … RMI pour les cartouches et l’essence des pirogues. La mise en place prefectorale, dans les annees 70, d'une zone arbitraire a acces reglemente qui englobe “ leurs ” territoires veut pourtant les preserver d'une acculturation certaine. Dans ce village Wayana, le taux d'impregnation au mercure depasse le seuil maximum fixe par l'OMS apres la pollution de Minamata.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Monsieur le sous-préfet de l'Est Guyanais et  les  chefs  coutumiers Teko et Wayãmpi de Camopi  attendent  la  visite  de madame la Ministre des Outre-mer.<br />
<br />
A la fin des années 20, la France cherche à créer une alternative à l’essoufflement de la production aurifère en développant l’intérieur guyanais. La loi coloniale de 1930 institue une nouvelle entité administrative, le « Territoire de l’Inini », avec le statut de « nation indépendante sous protectorat ». En 1946, la Guyane devient un département et son dernier gouverneur devenu Préfet décide d'implanter un poste administratif à Camopi sur l’Oyapock dans l'Est guyanais et un autre à Maripasoula, sur le Maroni dans l'Ouest. Dans les années 60, les populations Amérindiennes du haut-Oyapock sont incitées à se regrouper en gros villages pour faciliter les contacts avec l'administration. Les chefs reçoivent le titre de capitaine, ils sont intronisés officiellement lors de voyages à Cayenne. Camopi devient un bourg administratif artificiel, là ou une mission jésuite concentrait déjà les communautés amérindiennes de la région au XVIIIe siècle. <br />
<br />
En 1969, à l'occasion d'un nouveau découpage administratif, le « Territoire de l’Inini » est finalement intégré au département. Entre 1969 à 1987, se succèdent la création de la commune de Camopi, l’élection d’un maire, l’établissement chaotique d’un état civil, la participation aux élections locales, nationales et européennes, la sédentarisation de la population, l’envoi des enfants en pension au home religieux de Saint-Georges pour poursuivre leur scolarité au collège, l’octroi des Allocations Familiales et en 1987, celui du Revenu Minimum d’Insertion. Les Wayãmpi et les Teko sont devenus des citoyens français.<br />
<br />
En 2015, le mot d'ordre officiel est de rendre les populations autochtones maîtres de leur destin, dans le strict cadre de la République. Sur place, la réalité est moins reluisante.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus.<br />
<br />
Nettoyage des eaux du rio Negro et du rio Solimoes. Chaque jour, le Genesis recupere les dechets de surface de l'agglomeration rejetes dans les eaux du port.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Maroni, 2015.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Entree de la favela Sao Raimundo.
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  • French guiana, Maripasoula, Haut-Maroni.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Port flottant.
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  • Suriname, Camp Metal, maroni.<br />
<br />
Piroguiers bonis (noir marron) sur le Maroni, fleuve frontiere entre le surinam et la guyane francaise sur la totalite de son cours.<br />
<br />
Le Maroni nait dans la region des Tumuc-Humac et des massifs du Mitaraka, a la frontiere bresilienne, de la rencontre de 2 rivieres le Litany et le Marouini qui forment le Lawa au niveau du village d'Antecumpata. <br />
Le Lawa rencontre la Tapanahony a saut Poligoudi a 200 Km de l'estuaire. Ce n'est qu'a cet endroit que le fleuve se nomme veritablement Maroni jusqu'a l'ocean.<br />
Reconnu pour sa navigation difficile, le fleuve est jalonne de sauts aux noms evocateurs " Man Barri “ le cri de l'homme, " Lesse Dede " qui necessitent beaucoup d'habilite et de courage pour etre franchis en toutes saisons avec un minimum de casse.<br />
Continuellement, les pirogues chargees de fret ravitaillent les communes de l'interieur guyanais.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Entree dans la favela de Sao Raimundo.Le courant du fleuve accumule ici les dechets de surface de l'agglomeration rejetés dans les eaux du port.
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  • Brazil, Altamira, Para.
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  • Fleuve Oyapock, Ilha Bela, 2015.<br />
<br />
Pirogue « clandestine » de garimpeiros à proximité d’Ilha Bela. Chaque matin, les pirogues partent d’Oiapoque pour ravitailler ce « village frontière », base arrière de l’orpaillage clandestin sur la rive brésilienne de l’Oyapock, à proximité de Camopi.<br />
<br />
La région connait depuis les années 1990 sa seconde ruée vers l’or. Dans un premier temps, le fleuve est exploité par des barges, des pompes sont installées sur des radeaux à la recherche de l’or alluvionnaire. Aujourd’hui, après l’épuisement des sables aurifères les garimpeiros s’intéressent aux anciens chantiers miniers guyanais. <br />
L’Oyapock est devenu un axe de transit de matériel, de ravitaillement et de main d’œuvre clandestine. La Camopi et la Sikini, deux affluents du fleuve, constituent les voies d’accès qui permettent de se rendre sur les chantiers de la région mais aussi de rejoindre les bassins du Maroni et de l’Approuague, principales zones aurifères de Guyane.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Camp du 3eme REI de la Légion étrangère.
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  • Oiapoque, Brésil, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Albina, Suriname, juin 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est<br />
un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Pourtant, cette discontinuité administrative révèle ici<br />
davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Entree de la favela Sao Raimundo.
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  • French guiana, Elahe, Maroni.<br />
<br />
Zone a acces reglemente.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Port flottant.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien. A l’issue du 43eme festival, les bleus sont vainqueurs pour la deuxieme annee consecutive .
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. <br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Piste d’hélicoptère, seul moyen d’accès légal à la commune.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
<br />
Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
<br />
Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
<br />
L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
<br />
Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Eldorado européen enclavé en Amazonie, la Guyane, avec son niveau de vie élevé, son système de couverture sociale et ses ressources naturelles, suscite l’intérêt des populations voisines. Dans un premier temps, la construction du centre spatial de Kourou a attiré une importante main d’œuvre clandestine et depuis le début des années 2000, l’envol du cours de l’or entraine un afflux massif de garimpeiros illégaux depuis le Suriname ou le Brésil. <br />
<br />
Le gouvernement français tente de réagir à cette perte de souveraineté nationale sur le territoire guyanais. Depuis 2002, les services de la police, des douanes, de la gendarmerie et de la légion sont associés dans des opérations coordonnées ; 350 militaires et 200 gendarmes sont aujourd’hui déployés sur les réseaux fluviaux ou en forêt pour démanteler les sites d’orpaillage illégaux. <br />
<br />
Depuis 2000, le préfet de Guyane prend une succession d’arrêtés décrétant l’établissement de postes fixes de gendarmerie aux fins de contrôles de police administrative. La prorogation répétée de l’arrêté institue la mise en place de barrages permanents et permet des contrôles d’identité systématiques. <br />
<br />
Depuis mars 2013, le barrage militaire permanent de Bélizon a été déplacé sur le pont de Régina, proche de la frontière brésilienne. Un second barrage est en fonction à Iracoubo, dans l’Ouest guyanais à proximité de la frontière Surinamaise. <br />
<br />
Les passeurs s’adaptent à cette nouvelle situation et s’organisent. Pour rejoindre Cayenne par la mer, la pirogue part dans la soirée d’Oiapoque sur la rive brésilienne et arrive sur le Mahury le lendemain soir, coût : 90 euros. Par la forêt, c’est un peu plus cher. Il faut compter 150 euros jusqu’à Cayenne, 200 euros pour Kourou et 250 euros pour Saint-Laurent. Les passeurs font monter les clandestins en voiture à Saint-Georges, les déposent quelques kilomètres avant le barrage de gendarmerie et les récupèrent juste après.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Camp du 3eme REI de la Légion étrangère.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, 2015
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Igarape dos Educandos, recuperation des dechets de l'agglomeration rejetes dans les eaux du port.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Tapouille brésilienne. Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Maroni, Suriname, 2015.<br />
<br />
Station service clandestine sur la rive Surinamaise du Maroni.
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  • Grand-Santi, Maroni, 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. <br />
<br />
Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. Les pompes aspirent le fond du fleuve à la recherche d‘or alluvionnaire. L'embarcation possède trois chambres climatisées, une cuisinière Surinamaise et quatre ouvriers brésiliens assurent le bon fonctionnement du travail. La mobilité du procédé rend difficilement contrôlable ce travail de l’or à la frontière de la légalité. <br />
<br />
La convention de Paris signée entre la France et les Pays-Bas le 30 septembre 1915 stipule que « la frontière entre la France et le Suriname est précisément délimitée entre l’île Portal (proche de Saint-Laurent du Maroni) et l’île Stoelman (plus haut sur le Maroni) par la ligne médiane du fleuve Maroni. Cette convention établit également « un régime de liberté de navigation sur cette portion du fleuve. Les contrôles de police aux fins de prévention ou de répression d’infractions pénales y sont licites dans la mesure où ils n’entravent pas sans justification cette liberté ». Dans les faits, sur les eaux mouvantes du Maroni, il n’existe pas de délimitation conventionnelle de l’emplacement exact de la frontière dans le lit du fleuve qui ne soit contestable.<br />
<br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du Maroni en décembre 2014.
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  • Débarcadère du PK6, lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Le village de Saint-Elie reste pratiquement inaccessible par des moyens légaux. En l’absence de  piste d’atterrissage pour les  avions, on ne s’y rend qu'en hélicoptère, ou alors depuis la route nationale du littoral, en empruntant un chemin de 27 km tracé dans la forêt, (en principe seulement autorisé aux agent EDF), jusqu’au barrage de Petit-Saut. Il traverser en pirogue le lac de retenue du barrage jusqu'au débarcadère du PK6 et après une heure et demie de navigation, terminer en 4×4 26 km de piste, ce trajet par la "route" peut durer de 6 heures à 2 jours selon la saison.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Eldorado européen enclavé en Amazonie, la Guyane, avec son niveau de vie élevé, son système de couverture sociale et ses ressources naturelles, suscite l’intérêt des populations voisines. Dans un premier temps, la construction du centre spatial de Kourou a attiré une importante main d’œuvre clandestine et depuis le début des années 2000, l’envol du cours de l’or entraine un afflux massif de garimpeiros illégaux depuis le Suriname ou le Brésil. <br />
<br />
Le gouvernement français tente de réagir à cette perte de souveraineté nationale sur le territoire guyanais. Depuis 2002, les services de la police, des douanes, de la gendarmerie et de la légion sont associés dans des opérations coordonnées ; 350 militaires et 200 gendarmes sont aujourd’hui déployés sur les réseaux fluviaux ou en forêt pour démanteler les sites d’orpaillage illégaux. <br />
<br />
Depuis 2000, le préfet de Guyane prend une succession d’arrêtés décrétant l’établissement de postes fixes de gendarmerie aux fins de contrôles de police administrative. La prorogation répétée de l’arrêté institue la mise en place de barrages permanents et permet des contrôles d’identité systématiques. <br />
<br />
Depuis mars 2013, le barrage militaire permanent de Bélizon a été déplacé sur le pont de Régina, proche de la frontière brésilienne. Un second barrage est en fonction à Iracoubo, dans l’Ouest guyanais à proximité de la frontière Surinamaise. <br />
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Les passeurs s’adaptent à cette nouvelle situation et s’organisent. Pour rejoindre Cayenne par la mer, la pirogue part dans la soirée d’Oiapoque sur la rive brésilienne et arrive sur le Mahury le lendemain soir, coût : 90 euros. Par la forêt, c’est un peu plus cher. Il faut compter 150 euros jusqu’à Cayenne, 200 euros pour Kourou et 250 euros pour Saint-Laurent. Les passeurs font monter les clandestins en voiture à Saint-Georges, les déposent quelques kilomètres avant le barrage de gendarmerie et les récupèrent juste après.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Dockers sans abris.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Entree de la favela Sao Raimundo.
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  • Maroni, 2015.
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  • Camopi, Guyane, 2015.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Educandos.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
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Survol du lac de retenue du barrage de Petit-Saut.<br />
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Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. Très controversé pour les impacts qu’il engendre (émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité forestière, perturbation du cycle du mercure et du milieu aquatique, peu de création d’emplois), sa production en énergie électrique ne suffit déjà plus à l'accroissement de la population et de ses besoins.<br />
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Une route a été construite pendant le chantier du site pour permettre aux camions d'arriver jusqu'au site. Elle relie RN1 au barrage et en constitue la seule voie d’accès. Rétrocédé à l'État par EDF, qui en était originellement propriétaire, cet axe de 27 km tracé dans la forêt n'est que très peu entretenu. En 2001, le préfet de l'époque ferme l’accès de cette piste forestière aux particuliers. Aujourd'hui encore, seules les personnes habilitées peuvent l’emprunter. Dans la pratique, en dehors de l’hélicoptère, la route reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie, en naviguant sur le lac.
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  • Saint-Laurent du Maroni, Guyane, 2015.<br />
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Quartier du bac international, point de ralliement des taxis collectifs ou privés, légaux ou pas. Passage de marchandises en provenance  d’Albina, sur la rive surinamaise du fleuve.<br />
A Saint-Laurent, on prend la pirogue pour aller faire ses courses au Suriname. Pas besoin de visas pour se rendre à Albina  de l’autre côté du fleuve.<br />
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Sous-préfecture, Saint-Laurent du Maroni est la deuxième plus grande ville de Guyane, située près de l’embouchure du Maroni à 253 km à l’ouest de Cayenne, face à la ville surinamaise d’Albina. La première activité de type industriel de Saint-Laurent est liée au commerce de l’or entre 1880 et 1888, mais la ville reste célèbre pour être devenue l’implantation principale du bagne en 1880, lorsqu’elle devient commune pénitentiaire. Aujourd’hui, Saint-Laurent est surtout perçue comme la porte d’entrée du Maroni sur le littoral.<br />
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L’économie formelle de Saint-Laurent, prédominée par la fonction publique, est marquée par un taux de chômage qui touche près de la moitié des actifs et les résidents en situation administrative illégale représentent près du quart de la population. Un secteur économique « informel » et très dynamique s’y est développé, naturellement tourné vers le fleuve.
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  • Traversée du lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
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Le village de Saint-Elie reste pratiquement inaccessible par des moyens légaux. En l’absence de  piste d’atterrissage pour les  avions, on ne s’y rend qu'en hélicoptère, ou alors depuis la route nationale du littoral, en empruntant un chemin de 27 km tracé dans la forêt, (en principe seulement autorisé aux agent EDF), jusqu’au barrage de Petit-Saut. Il traverser en pirogue le lac de retenue du barrage jusqu'au débarcadère du PK6 et après une heure et demie de navigation, terminer en 4×4 26 km de piste, ce trajet par la "route" peut durer de 6 heures à 2 jours selon la saison.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
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La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
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Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
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La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Camopi, février 2015.<br />
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Les  chefs  coutumiers Teko et Wayãmpi de Camopi  attendent  la  visite  de madame la Ministre des Outre-mer.<br />
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A la fin des années 20, la France cherche à créer une alternative à l’essoufflement de la production aurifère en développant l’intérieur guyanais. La loi coloniale de 1930 institue une nouvelle entité administrative, le « Territoire de l’Inini », avec le statut de « nation indépendante sous protectorat ». En 1946, la Guyane devient un département et son dernier gouverneur devenu Préfet décide d'implanter un poste administratif à Camopi sur l’Oyapock dans l'Est guyanais et un autre à Maripasoula, sur le Maroni dans l'Ouest. Dans les années 60, les populations Amérindiennes du haut-Oyapock sont incitées à se regrouper en gros villages pour faciliter les contacts avec l'administration. Les chefs reçoivent le titre de capitaine, ils sont intronisés officiellement lors de voyages à Cayenne. Camopi devient un bourg administratif artificiel, là ou une mission jésuite concentrait déjà les communautés amérindiennes de la région au XVIIIe siècle. <br />
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En 1969, à l'occasion d'un nouveau découpage administratif, le « Territoire de l’Inini » est finalement intégré au département. Entre 1969 à 1987, se succèdent la création de la commune de Camopi, l’élection d’un maire, l’établissement chaotique d’un état civil, la participation aux élections locales, nationales et européennes, la sédentarisation de la population, l’envoi des enfants en pension au home religieux de Saint-Georges pour poursuivre leur scolarité au collège, l’octroi des Allocations Familiales et en 1987, celui du Revenu Minimum d’Insertion. Les Wayãmpi et les Teko sont devenus des citoyens français.<br />
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En 2015, le mot d'ordre officiel est de rendre les populations autochtones maîtres de leur destin, dans le strict cadre de la République. Sur place, la réalité est moins reluisante.
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  • Maroni, 2015.
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  • Colombie, Amazonas, rio Amazonas.<br />
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Nazareth, communaute indigene.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Igarape dos educandos.
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