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  • French guyana, dorlin, inini.<br />
<br />
Exploitation aurifere. La terre est retournee et lavee a la recherche de paillettes qui seront amalgamees par addition de mercure.<br />
Christiane TAUBIRA, depute de Guyane, publie un rapport : « Si l'on prend en compte les couts environnementaux, sanitaires et sociaux engendres par cette activite, on peut s'interroger sur la valeur ajoutee creee par l'activite aurifere… La ou il n'y a pas moyen de faire autre chose, on ne va pas dire aux gens : crevez de faim ou allez emarger au RMI ». <br />
Les orpailleurs du Syndicat Minier de l’Ouest Guyanais, soulignent pour leur part que l’activite aurifere est le seul secteur productif capable d’absorber une main d’œuvre abondante et peu formee. Elle permet a la population locale de ne plus dependre du versement des diverses prestations sociales qui constituent l’essentiel des revenus des familles. Les efforts entrepris par certains pour assainir et moderniser la profession se heurtent pourtant aux limites de la legalite.
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  • Paris, 1995.<br />
Demolition d'immeubles insalubres rue du Buisson St Louis. La renovation des quartiers populaires se heurte souvent a la situation precaire des habitants qui se retrouvent sans logis.
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  • French guiana, Yaou, concession miniere.
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  • Brazil, Oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion).
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  • Brazil, Altamira, Para.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota Ze da bolsa, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Paris, 1998.<br />
Expulsion, passage d'huissier.
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  • Lurgan, Ulster. Obsèques de Bernadette Martin, jeune catholique amoureuse d'un protestant, victime de la punition d'une milice.
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  • No mans land catholique entre Falls et Shankill, Nord-Belfast.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Saison des pluies.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Docker.
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  • Le 10 avril 1998, un accord de paix est conclu à 17h37. Ardoyne, Nord-Belfast.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • Brazil, Br 156, amapa.<br />
<br />
Six cents Km de piste en terre battue relient Macapa sur l'embouchure de l'amazone a Oiapoque a la frontiere guyanaise.<br />
Unique axe de transport routier, la piste alimente les mines de guyane en machines et en main-d'oeuvre clandestine.
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  • French guiana, St Georges, frontiere franco-bresilienne.
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  • Brazil, Santana, rio Amazonas, Amapa.<br />
<br />
Santana, port a l'embouchure du fleuve, dessert les principales villes de l'Amazone et constitue un carrefour de l'immigration clandestine vers les chantiers auriferes de Guyane ou du Surinam.
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  • Ballymurphy, quartier catholique, Ouest-Belfast.
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  • Brazil, rio amazonas, amzonas.
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  • Guyane francaise, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
<br />
Peche.<br />
Dependants des allocations, les Wayanas restent lies a leur environnement naturel et continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … revenu minimum pour les biens de consommation.
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  • Paris, janvier 2000. Leila, 3 ans et demi.
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  • French guiana, Elahe, Maroni.<br />
<br />
Zone a acces reglemente.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • French guiana, maripasoula, maroni.<br />
<br />
Depuis 1996, les amerindiens ont des papiers d’identite. Sedentarises, ils ont des comptes a la poste et percoivent maintenant des subsides de l’Etat. Ils restent a mi chemin entre 2 mondes. Un tatouage pour revendiquer son identite, des nikes et de la techno pour parfaire une citoyennete RMI.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, rio Tapajos, Para.<br />
<br />
L'exploitation de la foret est un formidable enjeu, aussi bien economique que strategique pour le Bresil aux prises avec un developpement erratique.<br />
Les scieries plus ou moins legales se succedent au bord des fleuves pour faciliter le transport des grumes de bois jusqu'a l'embouchure de l'Amazone. Elles deviennent le point d'encrage des communautes qui dependent de cette activite.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Igarape dos Educandos, recuperation des dechets de l'agglomeration rejetes dans les eaux du port.
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  • French guiana, Cayode, Maroni.<br />
<br />
Zone a acces reglemente. Malformations congénitales.
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  • Paris, 1995.<br />
Occupation d'un immeuble vide par le comite des sans logis, rue Michal.
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  • Paris, 1995.<br />
Occupation d'un immeuble vide par le comite des sans logis, rue Gerard.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • French guiana, Yaou, concession miniere.
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  • Brazil, rio oiapoque, Amapa.<br />
  <br />
Ilha do sol, "l'ile du soleil". D'un cote de l'ile la Guyane, de l'autre le Bresil.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Oiapoque, est le dernier point de passage bresilien d’une prostitution plus ou moins organisee vers la Guyane française.<br />
Pendant que les hommes partent faire les garimpeiros en foret, les jeunes femmes viennent tenter leur chance à la frontiere guyanaise. Elles font le bonheur des garimpeiros venus vendre leur or en ville.
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  • Guyane francaise, Yaou, concession miniere.<br />
<br />
Exploitation miniere clandestine sur la concession de la Societe Miniere Yaou Dorlin. <br />
A la suite de Guyanor en 1993, plusieurs societes investissent dans la prospection. L'or, une des rares exportations guyanaises, represente 264,9 MF en 1999 et emploie officiellement 900 personnes. Quelques multinationales gerent la majorite des sols, 200 km2 de titres sont attribues, on estime à 600 km2 la zone orpaillee clandestinement.<br />
Pompes et pelles mecaniques, les techniques et la main d’œuvre sont bresiliennes. La terre est retournee et lavee a la recherche de paillettes qui seront amalgamees par addition de mercure.
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  • Paris, 1999. Le depart, Leila. Apres 2 jours passes a la maison, les freres de leila rentrent dans leur famille d'acceuil.
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  • Paris, 1996. L'emmenagement. A la naissance de Leila, Loup et Nathalie reussissent a occuper un appartement plus grand.
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  • Peaceline, un enfant traverse le mur de séparation entre deux quartiers..
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  • Paris, 1999. Fin de journee, Nathalie doit ramener ses fils au placement familial.
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  • Paris, septembre 1997. Nathalie attend la naissance de Mehdi, son quatrieme enfant.
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  • Paris, 1996. Pas d'argent, l'angoisse au quotidien.
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  • French guiana, Cayenne, pointe des amandiers.
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  • Brazil, rio branco, amazonas.<br />
<br />
La faillite de l'agriculture sur des sols peu fertiles a deja pousse les colons a se recycler dans l'orpaillage. A present, l'elevage bovin et la culture de soja se developpent de façon extensive, accelerant la deforestation.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Oiapoque, est le dernier point de passage bresilien d’une prostitution plus ou moins organisee vers la Guyane française.<br />
Pendant que les hommes partent faire les garimpeiros en foret, les jeunes femmes viennent tenter leur chance à la frontiere guyanaise. Elles font le bonheur des garimpeiros venus vendre leur or en ville.
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  • Paris, 1995.<br />
Occupation d'un immeuble vide, rue Michal.
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  • Colombie, comunidade gamboa. Chasse.
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  • Paris, 30 decembre 1999. A la sortie du bureau du juge.
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  • Brazil, Amazonas, rio Solimoes, Manaus.
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  • Brazil, Br 156, amapa.<br />
<br />
Six cents Km de piste en terre battue relient Macapa sur l'embouchure de l'amazone a Oiapoque a la frontiere guyanaise.<br />
Unique axe de transport routier, la piste alimente les mines de guyane en machines et en main-d'oeuvre clandestine.
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  • French guiana, Boca do jacare, crique Ipoussing.<br />
<br />
Orpaillage clandestin, camp de base.
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  • Paris , 1995.<br />
Soutien de l'abbe Pierre aux squatters de la rue du Dragon. L'association Droit au logement investit un immeuble vide pour y loger plusieurs familles. L'association exige l'application de l'ordonnance d'octobre 1945 permettant la requisition d'immeubles vides.
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  • Father MacKinley, prêtre de Ballymurphy, Ouest-Belfast.
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  • Lurgan, Ulster. Obsèques de Bernadette Martin, jeune catholique amoureuse d'un protestant, victime de la punition d'une milice.
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  • Paris, mai 1996. Nathalie est partie accoucher a l'hopital,Loup va devenir pere.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. <br />
<br />
Transport fluvial.
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  • Brazil, lourenco, amapa.<br />
<br />
Garimpeiro.
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  • French guyana, maroni.<br />
<br />
Depuis sa colonisation, la Guyane vit au rythme de l’or. En 1946, la région devient sans grand bouleversement departement d'Outre-mer. <br />
Enclavee dans le continent sud americain, la Guyane francaise est separee a l’Ouest par le Maroni du Surinam et elle partage 580 Km de frontiere avec le Bresil au Sud et a l’Est, le long du fleuve Oyapock. Avec 10000 à 15000 reconduites a la frontiere par an, ce departement fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien.
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  • Brazil, rio branco, amazonas.<br />
<br />
La faillite de l'agriculture sur des sols peu fertiles a deja pousse les colons a se recycler dans l'orpaillage. A present, l'elevage bovin et la culture de soja se developpent de façon extensive, accelerant la deforestation.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port.
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  • Paris, 1994.<br />
Occupation d'un immeuble inhabite rue Condorcet par l'association Droit au Logement. L'association exige l'application de l'ordonnance d'octobre 1945 permettant le requisition d'immeubles vides.
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  • Paris, 1995.<br />
Occupation d'un immeuble vide par le comite des sans logis, rue Michal.
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  • Paris, 1994.<br />
Occupation d'immeuble vide.
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  • Paris, 1995.<br />
Demolition d'immeubles insalubres rue du Buisson St Louis. La renovation des quartiers populaires se heurte souvent a la situation precaire des habitants qui se retrouvent sans logis.
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  • French guiana, Yaou, concession miniere.
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  • Incidieuse ou violente, partout s'affiche la guerre qui oppose catholiques, protestants et britanniques, Belfast.
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  • Paris, 1996. Une journée ordinaire.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • French guiana, dorlin, inini.<br />
<br />
Exploitation aurifere, garimpeiro.
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  • Fernch guyana, Comando 3, Inini.<br />
<br />
Orpaillage clandestin, camp de base, pause entre 2 services.
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  • French guiana, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
<br />
Peche.<br />
Dependants des allocations, les Wayanas restent lies a leur environnement naturel et continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … revenu minimum pour les biens de consommation.
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  • Paris, 1996. Une journee ordinaire.
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  • Bresil, rio amazonas, amazonas.<br />
<br />
La faillite de l'agriculture sur des sols peu fertiles a deja pousse les colons a se recycler dans l'orpaillage. A present, l'elevage bovin et la culture de soja se developpent de façon extensive, accelerant la deforestation.
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  • Lurgan, Ulster. Obsèques de Bernadette Martin, jeune catholique amoureuse d'un protestant, victime de la punition d'une milice.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Ferme.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
<br />
Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Un habitant de Camopi délaisse ses tongues et son maillot de football habituel pour revêtir sa tenue traditionnelle, calimbé et coiffe d’apparat, afin d’accueillir dignement la visite de la ministre des Outre-mer en pays amérindien. Pour l’occasion, l’employé de la banque postale a été incité à différer le versement des allocations jusqu’au départ de la Ministre, une certaine harmonie dans le village est de rigueur.
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  • Brésil, Amazonas, rio Negro, Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
<br />
Quartier du port. Recuperation, cet homme ramasse les cannettes en fer pour les vendre au poids.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Debit de boisson.
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  • Brésil, Amazonas, Parintins.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Transport fluvial.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • French guiana, dorlin, inini.<br />
<br />
Exploitation aurifere. La terre est retournee et lavee a la recherche de paillettes qui seront amalgamees par addition de mercure. Christiane TAUBIRA, depute de Guyane, publie un rapport : « Si l'on prend en compte les couts environnementaux, sanitaires et sociaux engendres par cette activite, on peut s'interroger sur la valeur ajoutee creee par l'activite aurifere… La ou il n'y a pas moyen de faire autre chose, on ne va pas dire aux gens : crevez de faim ou allez emarger au RMI ». Les orpailleurs du Syndicat Minier de l’Ouest Guyanais, soulignent que l’activite aurifere est le seul secteur productif capable d’absorber une main d’œuvre abondante et peu formee. Elle permet a la population de ne plus dependre du versement des diverses prestations sociales qui constituent l’essentiel des revenus des familles. Les efforts entrepris par certains pour assainir et moderniser la profession se heurtent pourtant aux limites de la legalite.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Piste d’hélicoptère, seul moyen d’accès légal à la commune.
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  • French guiana, dorlin, inini.<br />
<br />
Exploitation aurifere. La terre est retournee et lavee a la recherche de paillettes qui seront amalgamees par addition de mercure.<br />
Christiane TAUBIRA, depute de Guyane, publie un rapport : « Si l'on prend en compte les couts environnementaux, sanitaires et sociaux engendres par cette activite, on peut s'interroger sur la valeur ajoutee creee par l'activite aurifere… La ou il n'y a pas moyen de faire autre chose, on ne va pas dire aux gens : crevez de faim ou allez emarger au RMI ». <br />
Les orpailleurs du Syndicat Minier de l’Ouest Guyanais, soulignent pour leur part que l’activite aurifere est le seul secteur productif capable d’absorber une main d’œuvre abondante et peu formee. Elle permet a la population locale de ne plus dependre du versement des diverses prestations sociales qui constituent l’essentiel des revenus des familles. Les efforts entrepris par certains pour assainir et moderniser la profession se heurtent pourtant aux limites de la legalite.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
<br />
Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
En 1946, la départementalisation de la Guyane ne concerne que le littoral. L’intérieur, alors appelé « Territoire de l’Inini », se voit accorder le statut de « nation indépendante sous protectorat ». Ses habitant ne sont pas enregistrés dans les registres de l’état civil et n’ont donc pas les mêmes droits que les guyanais du littoral. Il faut attendre un nouveau découpage administratif de l’ensemble du territoire en 1969, pour que l’intérieur soit intégré au département. Ses habitants noirs marrons et amérindiens vont alors être progressivement « francisés », à mesure que le système administratif pénètre à l’intérieur des terres. Malgré un certain nombre de jugements supplétifs d’acte de naissance, ils sont encore aujourd’hui français, étrangers ou sans état civil.<br />
<br />
Dans le cadre d'une enquête administrative, un gendarme de Camopi qui remplit le rôle d’officier d’état civil recueille le témoignage d’une grand-mère qui atteste de la naissance de son petit fils sur le sol français de Trois-Sauts. L'enfant n'a pas été déclaré à la naissance 25 ans plus tôt, sa mère a accouché seule et son père était trop saoul pour pouvoir se rendre à Camopi et effectuer les démarches nécessaires. Ce complément d'enquête ordonné en janvier 2015 répond à la précédente demande de la famille effectuée en 2010. Ce type de mission a lieu deux à trois fois par an, la difficulté pour les gendarmes en charge du dossier est de pouvoir auditionner des témoins présents au moment de leur passage. <br />
<br />
En 2015, les futures mères suivies par le dispensaire sont systématiquement envoyées à l’hôpital de Cayenne deux mois avant leur terme. Beaucoup préfèrent accoucher plus traditionnellement en forêt pour ne pas quitter leur famille. Les enfants ne sont alors pas toujours déclarés à la naissance.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
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En 1946, la départementalisation de la Guyane ne concerne que le littoral. L’intérieur, alors appelé « Territoire de l’Inini », se voit accorder le statut de « nation indépendante sous protectorat ». Ses habitant ne sont pas enregistrés dans les registres de l’état civil et n’ont donc pas les mêmes droits que les guyanais du littoral. Il faut attendre un nouveau découpage administratif de l’ensemble du territoire en 1969, pour que l’intérieur soit intégré au département. Ses habitants noirs marrons et amérindiens vont alors être progressivement « francisés », à mesure que le système administratif pénètre à l’intérieur des terres. Malgré un certain nombre de jugements supplétifs d’acte de naissance, ils sont encore aujourd’hui français, étrangers ou sans état civil.<br />
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Dans le cadre d'une enquête administrative, un gendarme de Camopi qui remplit le rôle d’officier d’état civil recueille le témoignage d’une mère qui atteste de la naissance de son fils sur le sol français de Trois-Sauts. L'enfant n'a pas été déclaré à la naissance 25 ans plus tôt, sa mère a accouché seule et son père était trop saoul pour pouvoir se rendre à Camopi et effectuer les démarches nécessaires. Ce complément d'enquête ordonné en janvier 2015 répond à la précédente demande de la famille effectuée en 2010. Ce type de mission a lieu deux à trois fois par an, la difficulté pour les gendarmes en charge du dossier est de pouvoir auditionner des témoins présents au moment de leur passage. <br />
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En 2015, les futures mères suivies par le dispensaire sont systématiquement envoyées à l’hôpital de Cayenne deux mois avant leur terme. Beaucoup préfèrent accoucher plus traditionnellement en forêt pour ne pas quitter leur famille. Les enfants ne sont alors pas toujours déclarés à la naissance.
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
<br />
(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • French guyana, maripasoula, maroni.<br />
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Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 kilometres, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. Comptoir d'achat d'or. Paillettes d'or, une cinquantaine de grammes au cours local fluctuant autour de 8 euros le gramme.
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  • Fleuve Oyapock, 2015.<br />
<br />
Pirogue guyanaise « légale », franchissement d’un saut. Ici, pas de route, le transport fluvial représente la seule liaison régulière possible entre les communes enclavées le long de l’Oyapock. Ce fleuve est pourtant juridiquement considéré comme non navigable. <br />
<br />
La navigation sur l’Oyapock nécessite le franchissement de nombreux « sauts », des barrages naturels causes d’accidents à répétition. Les piroguiers doivent déterminer leur trajectoire sur un fleuve où aucun chenal n’est balisé et où de nombreuses roches affleurent et rendent la navigation difficile ou impossible. En saison sèche, les transports de fret doivent régulièrement déposer leur cargaison sur la berge, porter la pirogue par voie terrestre jusqu’à un point situé après le saut où la cargaison transportée à pied rejoindra la pirogue.<br />
En saison des pluies, il faut compter cinq heures pour rejoindre Camopi depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval si le voyage s’effectue sans encombre, en saison sèche, le même trajet peut durer deux ou trois jours.<br />
<br />
Dans ce contexte, dans les pirogues une certaine solidarité prévaut sur des considérations d’appartenance nationale, français guyanais, brésiliens clandestins ou pas et amérindiens partagent les mêmes contraintes.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Survol du lac de retenue du barrage de Petit-Saut.<br />
<br />
Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. Très controversé pour les impacts qu’il engendre (émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité forestière, perturbation du cycle du mercure et du milieu aquatique, peu de création d’emplois), sa production en énergie électrique ne suffit déjà plus à l'accroissement de la population et de ses besoins.<br />
<br />
Une route a été construite pendant le chantier du site pour permettre aux camions d'arriver jusqu'au site. Elle relie RN1 au barrage et en constitue la seule voie d’accès. Rétrocédé à l'État par EDF, qui en était originellement propriétaire, cet axe de 27 km tracé dans la forêt n'est que très peu entretenu. En 2001, le préfet de l'époque ferme l’accès de cette piste forestière aux particuliers. Aujourd'hui encore, seules les personnes habilitées peuvent l’emprunter. Dans la pratique, en dehors de l’hélicoptère, la route reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie, en naviguant sur le lac.
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  • French guiana, comando 3, inini.<br />
<br />
Orpaillage clandestin, pepites. Chaque mois, trois cents kilos d’or guyanais sont vendus clandestinement sur la seule rive bresilienne du fleuve Oyapock.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Oiapoque est avant tout une ville de passage pour les garimpeiros bresiliens qui viennent chercher du travail sur le sol guyanais et sert de base d'approvisionnement a cette activite clandestine. L'or qui circule ici vient a 90 % de Guyane, seuls 2 des comptoirs d'achat d'or d'Oiapoque sur plus d'une dizaine, beneficient d'une autorisation de la banque centrale bresilienne. Quand les militaires francais investissent une zone d'activite clandestine guyanaise, l'economie d'Oiapoque s'arrete. <br />
<br />
Cette ville champignon, base d'orpaillage pour l'activite clandestine, profite depuis 2003 de l'achevement d'une route qui permet une liaison directe de Cayenne a St Georges, sur la rive guyanaise opposee.<br />
<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve oyapock et relier le Bresil au departement francais.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
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Survol du lac de retenue du barrage de Petit-Saut.<br />
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Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. Très controversé pour les impacts qu’il engendre (émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité forestière, perturbation du cycle du mercure et du milieu aquatique, peu de création d’emplois), sa production en énergie électrique ne suffit déjà plus à l'accroissement de la population et de ses besoins.<br />
<br />
Une route a été construite pendant le chantier du site pour permettre aux camions d'arriver jusqu'au site. Elle relie RN1 au barrage et en constitue la seule voie d’accès. Rétrocédé à l'État par EDF, qui en était originellement propriétaire, cet axe de 27 km tracé dans la forêt n'est que très peu entretenu. En 2001, le préfet de l'époque ferme l’accès de cette piste forestière aux particuliers. Aujourd'hui encore, seules les personnes habilitées peuvent l’emprunter. Dans la pratique, en dehors de l’hélicoptère, la route reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie, en naviguant sur le lac.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
<br />
Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
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Comptoir d'achat d'or. Oiapoque est avant tout une ville de passage pour les garimpeiros bresiliens qui viennent chercher du travail sur le sol guyanais et sert de base d'approvisionnement a cette activite clandestine. L'or qui circule ici vient a 90 % de Guyane, seuls 2 des comptoirs d'achat d'or d'Oiapoque sur plus d'une dizaine, beneficient d'une autorisation de la banque centrale bresilienne. Quand les militaires francais investissent une zone d'activite clandestine guyanaise, l'economie d'Oiapoque s'arrete. <br />
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Cette ville champignon, base d'orpaillage pour l'activite clandestine, profite depuis 2003 de l'achevement d'une route qui permet une liaison directe de Cayenne a St Georges, sur la rive guyanaise opposee.<br />
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La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve oyapock et relier le Bresil au departement francais.
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  • Fenrch guyana, maripasoula, maroni.<br />
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Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 kilometres, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (noir marron) et le pays amerindien wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.
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