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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
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La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
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Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
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La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Fleuve Oyapock, 2015.<br />
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Pirogue guyanaise « légale », franchissement d’un saut. Ici, pas de route, le transport fluvial représente la seule liaison régulière possible entre les communes enclavées le long de l’Oyapock. Ce fleuve est pourtant juridiquement considéré comme non navigable. <br />
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La navigation sur l’Oyapock nécessite le franchissement de nombreux « sauts », des barrages naturels causes d’accidents à répétition. Les piroguiers doivent déterminer leur trajectoire sur un fleuve où aucun chenal n’est balisé et où de nombreuses roches affleurent et rendent la navigation difficile ou impossible. En saison sèche, les transports de fret doivent régulièrement déposer leur cargaison sur la berge, porter la pirogue par voie terrestre jusqu’à un point situé après le saut où la cargaison transportée à pied rejoindra la pirogue.<br />
En saison des pluies, il faut compter cinq heures pour rejoindre Camopi depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval si le voyage s’effectue sans encombre, en saison sèche, le même trajet peut durer deux ou trois jours.<br />
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Dans ce contexte, dans les pirogues une certaine solidarité prévaut sur des considérations d’appartenance nationale, français guyanais, brésiliens clandestins ou pas et amérindiens partagent les mêmes contraintes.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Traversée du lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
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Le village de Saint-Elie reste pratiquement inaccessible par des moyens légaux. En l’absence de  piste d’atterrissage pour les  avions, on ne s’y rend qu'en hélicoptère, ou alors depuis la route nationale du littoral, en empruntant un chemin de 27 km tracé dans la forêt, (en principe seulement autorisé aux agent EDF), jusqu’au barrage de Petit-Saut. Il traverser en pirogue le lac de retenue du barrage jusqu'au débarcadère du PK6 et après une heure et demie de navigation, terminer en 4×4 26 km de piste, ce trajet par la "route" peut durer de 6 heures à 2 jours selon la saison.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
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Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Route Nationale 2, Guyane, 2015.<br />
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Le réseau routier guyanais, peu développé, est apparu dans les années 1970. Principalement constitué d’un axe de près de 450 km (RN1/RN2, il relie Saint Laurent du Maroni à Saint-Georges de l’Oyapock, ou plus globalement reliant les frontières respectives du Suriname à l’Ouest et du Brésil à l’Est.<br />
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Les routes traversent maintenant les grands fleuves guyanais sur des ponts impressionnants. Avant leur récente construction, des bacs transportaient les personnes, marchandises et véhicules d'une rive à l'autre le long de la piste. D'abord exclusivement situé sur le littoral, le réseau est constitué par la seule la Route Nationale 1 et dessert les zones les plus peuplées : Cayenne, Kourou et Saint Laurent du Maroni. <br />
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La construction en 2003 d’un pont qui traverse l’Approuague à Régina permet le désenclavement de l’Est guyanais avec la construction de la Route Nationale 2 qui relie Cayenne à Saint-Georges de l'Oyapock. Terminée en 2005, en saison des pluies la route subit une dégradation continuelle et plusieurs portions sont régulièrement impraticables.<br />
Prolongée par la BR-156 jusqu’à Macapa sur le delta de l’Amazone, la RN2 rejoindra Oiapoque, ville brésilienne frontalière qui fait face à Saint-Georges, lorsque le pont sur l'Oyapock sera inauguré. Terminé depuis trois ans, il n’est toujours pas ouvert à la circulation, après plusieurs annonces, plus aucune date d’inauguration n’est officiellement retenue.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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