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Christophe GIN

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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Plage sauvage face à Manaus.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
En 1946, la départementalisation de la Guyane ne concerne que le littoral. L’intérieur, alors appelé « Territoire de l’Inini », se voit accorder le statut de « nation indépendante sous protectorat ». Ses habitant ne sont pas enregistrés dans les registres de l’état civil et n’ont donc pas les mêmes droits que les guyanais du littoral. Il faut attendre un nouveau découpage administratif de l’ensemble du territoire en 1969, pour que l’intérieur soit intégré au département. Ses habitants noirs marrons et amérindiens vont alors être progressivement « francisés », à mesure que le système administratif pénètre à l’intérieur des terres. Malgré un certain nombre de jugements supplétifs d’acte de naissance, ils sont encore aujourd’hui français, étrangers ou sans état civil.<br />
<br />
Dans le cadre d'une enquête administrative, un gendarme de Camopi qui remplit le rôle d’officier d’état civil recueille le témoignage d’une grand-mère qui atteste de la naissance de son petit fils sur le sol français de Trois-Sauts. L'enfant n'a pas été déclaré à la naissance 25 ans plus tôt, sa mère a accouché seule et son père était trop saoul pour pouvoir se rendre à Camopi et effectuer les démarches nécessaires. Ce complément d'enquête ordonné en janvier 2015 répond à la précédente demande de la famille effectuée en 2010. Ce type de mission a lieu deux à trois fois par an, la difficulté pour les gendarmes en charge du dossier est de pouvoir auditionner des témoins présents au moment de leur passage. <br />
<br />
En 2015, les futures mères suivies par le dispensaire sont systématiquement envoyées à l’hôpital de Cayenne deux mois avant leur terme. Beaucoup préfèrent accoucher plus traditionnellement en forêt pour ne pas quitter leur famille. Les enfants ne sont alors pas toujours déclarés à la naissance.
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  • Maroni, 2015.
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  • Brazil, rio amazonas, amzonas.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni, fleuve frontière, sépare la Guyane du Suriname. Cette discontinuité administrative met en évidence une zone aux limites des deux territoire : la société du fleuve. Fleuve refuge des populations Noir Marron Bushinengué, le Maroni est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • French guiana, elahe, maroni.<br />
<br />
Depuis 1996, les amerindiens de Guyane ont des papiers d’identite. Ils ont des comptes a la poste et perçoivent maintenant des subsides de l’Etat. Proches de leur environnement naturel, ils continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … RMI pour les cartouches et l’essence des pirogues. La mise en place prefectorale, dans les annees 70, d'une zone arbitraire a acces reglemente qui englobe “ leurs ” territoires veut pourtant les preserver d'une acculturation certaine. Dans ce village Wayana, le taux d'impregnation au mercure depasse le seuil maximum fixe par l'OMS apres la pollution de Minamata.
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  • Brazil, Amazonas, Tabatinga. Frontiere entre bresil, perou et colombie.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien. A l’issue du 43eme festival, les bleus sont vainqueurs pour la deuxieme annee consecutive .
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  • French guyana, elahe, maroni.<br />
<br />
Depuis 1996, les amerindiens de Guyane ont des papiers d’identite. Ils ont des comptes a la poste et perçoivent maintenant des subsides de l’Etat. Proches de leur environnement naturel, ils continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … RMI pour les cartouches et l’essence des pirogues. La mise en place prefectorale, dans les annees 70, d'une zone arbitraire a acces reglemente qui englobe “ leurs ” territoires veut pourtant les preserver d'une acculturation certaine. Dans ce village Wayana, le taux d'impregnation au mercure depasse le seuil maximum fixe par l'OMS apres la pollution de Minamata.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Concession minière. Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.<br />
<br />
Le village reste pratiquement inaccessible par des moyens légaux. En l’absence de  piste d’atterrissage pour les  avions, on ne s’y rend qu'en hélicoptère, ou alors depuis la route nationale du littoral, en empruntant un chemin de 27 km tracé dans la forêt, (en principe seulement autorisé aux agent EDF), jusqu’au barrage de Petit-Saut. Il faut un canot pour traverser le lac de retenue du barrage jusqu'au débarcadère du PK6 après une heure et demie de navigation et terminer en 4×4 26 km de piste, ce trajet par la "route" peut durer de 6 heures à 2 jours selon la saison.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. <br />
En dehors de l’hélicoptère, la traversée du lac en pirogue reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Camp du 3eme REI de la Légion étrangère.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Concession minière. Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Brésil, Para, rio Tapajos. Communauté d'agriculteurs.
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  • Brésil, Amazonas, Parintins.
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  • Brazil, rio Tapajos, Para.<br />
<br />
L'exploitation de la foret est un formidable enjeu, aussi bien economique que strategique pour le Bresil aux prises avec un developpement erratique.<br />
Les scieries plus ou moins legales se succedent au bord des fleuves pour faciliter le transport des grumes de bois jusqu'a l'embouchure de l'Amazone. Elles deviennent le point d'encrage des communautes qui dependent de cette activite.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • Perou, rio amazonas, amazonie peruvienne.
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  • Brazil, rio Xingu, Para.<br />
La consommation electrique du Bresil se developpe et depasse la croissance de l'approvisionnement. Le gouvernement bresilien voient une solution au cœur du bassin amazonien, source de puissance hydroélectrique. Le Bresil accélère des plans pour construire le troisième plus grand barrage du monde sur une courbe du fleuve de Xingu. Ce barrage augmentera la capacite hydroelectrique du pays de 15 %. Une aire de 400 km2 sera inondee. Les adversaires du projet de barrage maintiennent qu'il est economiquement inefficace, devasterait jungles, fleuves et faune, deracinerait indiens et colons, et empecherait la navigation.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Bourg artificiel créé autour d’un arbre sacré pour regrouper les populations et faciliter l’implantation de l’administration française sur le Haut-Oyapock, Camopi se situe à présent à l’intérieur du tracé d’un parc national. <br />
<br />
En 1992 lors du premier Sommet de la Terre la France annonce sa volonté de créer un parc en Guyane. En février 1993, une mission d’étude se met en place. D’un caractère trop environnementaliste délaissant les populations, le premier projet est rejeté en 1995. Un second, élaboré entre 1998 et 2000 obtient l’adhésion des communautés locales, mais essuie le refus des collectivités territoriales. Un des points de blocage concerne l’accès aux ressources naturelles et leur exploitation. Finalement, le projet suivant est entériné en 2007 et officialise l’existence du Parc Amazonien de Guyane. <br />
<br />
Il englobe plus de 3 millions d’hectares compris dans le centre et la portion sud de la Guyane correspondant à la zone à accès réglementé. Avec une « zone de coeur » et une « zone de libre adhésion » qui concerne les communes de Maripasoula, Papaïchton, Saül, Saint-Elie et Camopi, c’est la plus grande zone protégée d'Europe.<br />
Ses missions sont celles des parcs nationaux français avec des adaptations liées aux contextes guyanais. Le PAG a pour but « de contribuer au développement des communautés d’habitants qui tirent traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt, en prenant en compte leur mode de vie traditionnel et de participer à un ensemble de réalisations et d’améliorations d’ordre social, économique et culturel dans le cadre du projet de développement durable défini par la charte du parc national ». La loi veut que les acteurs du territoire soient associés à l’administration du Parc et que les autorités coutumières soient représentées au conseil d’administration.<br />
<br />
Concrètement, le ara et le singe atèle sont protégés, la chasse devient réglementée et la culture traditionnelle de l’artisanat pour touristes.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Concession minière. Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.
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  • French guiana, Maripasoula, Haut-Maroni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Culturellement, les amérindiens ne conçoivent pas l’individu en dehors d’une collectivité qui inclue les humains, les non humains, les choses visibles et les choses invisibles. L’Homme fait partie d’un tout et le droit de l’individu n’a pas réellement de sens si ce n’est celui d’assumer ses fonctions d’être vivant. <br />
Le droit français privilégie lui, les droits de l’individu. <br />
<br />
Toujours liés à leur environnement naturel dans un système relativement autarcique fait de chasse, de pêche et culture de manioc, les amérindiens de Guyane sont maintenant placés dans une situation de dépendance jusque-là inconnue. La situation des habitants de Camopi apparaît comme la plus négative.<br />
<br />
La première école de Camopi a été ouverte en 1955 mais sa fréquentation ne se généralise qu’après la création de la commune en 1969. L’argent arrive ici au début des années 70 peu après la citoyenneté française. À l’époque chaque famille cultive encore un abattis, la chasse et la pêche restent un apprentissage quotidien pour les jeunes enfants. Dans un premier temps, l’école républicaine qui n’a pas pour fonction de perpétuer la diversité culturelle et l’éloignement imposé par l’internat des enfants dans un institut catholique de Saint-Georges mettent un frein à la transmission de ces savoirs. Par la suite, l’arrivée des allocations familiales consacre la fin d’une certaine organisation sociale où la polygamie est largement pratiquée et favorise la structuration du foyer autour du couple pour permettre la distribution des allocations. Plus récemment, le RMI et maintenant le RSA institutionnalisent l’attribution d’aides à titre individuel qui servent à payer les cartouches ou l’indispensable essence des pirogues et créent des envies et des frustrations.<br />
<br />
Aujourd’hui, des prêts à la consommation sont finalement proposés aux habitants de Camopi. Toute cette succession de bouleversements récents conduit à une réelle perte d’identité de la population de la commune.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Colombie, Amazonas, rio Amazonas.<br />
<br />
Nazareth, communaute indigene.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
La société du fleuve.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. <br />
En dehors de l’hélicoptère, la traversée du lac en pirogue reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Grand-Santi, Maroni, 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. <br />
<br />
Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. Les pompes aspirent le fond du fleuve à la recherche d‘or alluvionnaire. L'embarcation possède trois chambres climatisées, une cuisinière Surinamaise et quatre ouvriers brésiliens assurent le bon fonctionnement du travail. La mobilité du procédé rend difficilement contrôlable ce travail de l’or à la frontière de la légalité. <br />
<br />
La convention de Paris signée entre la France et les Pays-Bas le 30 septembre 1915 stipule que « la frontière entre la France et le Suriname est précisément délimitée entre l’île Portal (proche de Saint-Laurent du Maroni) et l’île Stoelman (plus haut sur le Maroni) par la ligne médiane du fleuve Maroni. Cette convention établit également « un régime de liberté de navigation sur cette portion du fleuve. Les contrôles de police aux fins de prévention ou de répression d’infractions pénales y sont licites dans la mesure où ils n’entravent pas sans justification cette liberté ». Dans les faits, sur les eaux mouvantes du Maroni, il n’existe pas de délimitation conventionnelle de l’emplacement exact de la frontière dans le lit du fleuve qui ne soit contestable.<br />
<br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du Maroni en décembre 2014.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
<br />
Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
<br />
Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
<br />
L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
<br />
Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
<br />
Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Maroni, 2015.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Concession minière. Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Colombie, Amazonas, rio Amazonas.<br />
<br />
Saison des pluies.
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  • Barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.
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  • Brazil, Laje Velho, Peuple Oro Wari, Rondonia.<br />
<br />
<br />
Les contacts entre indiens et colons remontent aux annees 40 dans le Rondonia mais pour certains peuples, le contact avec la societe bresilienne remonte a une dizaine d'annees, d'autres ne sont toujours pas decouverts.<br />
L'application de la constitution bresilienne de 1988 qui garantie a chaque peuple la demarcation de sa terre traditionnelle se heurte a l'occupation des sols par les colons et pose le probleme de la reconnaissance identitaire.<br />
L'autonomie des peuples indigenes connait un nouvel essor avec la resurgence d'ethnies considerees disparues. A Laje Velho, un clan s'est reforme pour reinvestir une terre ancestrale.<br />
Il reste 9 peuples sans contact dans l’etat du Rondonia.
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  • French guiana, Palassissi, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
<br />
Peche. Pirai, aimara ou coumarou, le poisson reste la base alimentaire des populations amerindiennes du Haut-Maroni. Les poissons carnivores, derniers maillons de la chaîne alimentaire, sont les vecteurs de la contamination mercurielle.<br />
<br />
Les symptomes se traduisent, a court terme, par une reduction du champ visuel, une baisse de l’acuite auditive, des troubles de l’equilibre et de la marche. A plus long terme, les personnes exposees souffrent d’encephalopathie, d’une deterioration intellectuelle, de cecite et de surdite. La population la plus exposee est celle des jeunes enfants, mais c’est au stade foetal que l’infection est la plus profonde car irreversible et difficilement decelable.<br />
Cette contamination se revele tres pernicieuse. On a pu mesurer, lors de precedents, l’etalement dans le temps des consequences sanitaires du mercure. En 1932, des quantites de mercure avaient ete rejetees progressivement dans les eaux de Minamata au Japon. Ce n’est que 23 ans apres que sont apparus les premiers cas de deces et une anormale multiplication de handicaps physiques et de malformations foetales.
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
<br />
(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • French guiana, Elahe, Maroni.<br />
<br />
Zone a acces reglemente. Chasse.
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  • French guiana, Palassissi, Maroni.<br />
<br />
Zone a acces reglemente.
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  • Brazil, Amazonas, rio Tapajos.
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  • Colombie, Amazonas, Leticia. <br />
<br />
La ville aux trois frontières : Bresil, Perou et Colombie. Taxi pirogue.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • Bresil, rio amazonas, amazonas.<br />
<br />
La faillite de l'agriculture sur des sols peu fertiles a deja pousse les colons a se recycler dans l'orpaillage. A present, l'elevage bovin et la culture de soja se developpent de façon extensive, accelerant la deforestation.
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  • Guyane française, Palassissi, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
<br />
Peche. Pirai, aimara ou coumarou, le poisson reste la base alimentaire des populations amerindiennes du Haut-Maroni. Les poissons carnivores, derniers maillons de la chaîne alimentaire, sont les vecteurs de la contamination mercurielle.<br />
<br />
Les symptomes se traduisent, a court terme, par une reduction du champ visuel, une baisse de l’acuite auditive, des troubles de l’equilibre et de la marche. A plus long terme, les personnes exposees souffrent d’encephalopathie, d’une deterioration intellectuelle, de cecite et de surdite. La population la plus exposee est celle des jeunes enfants, mais c’est au stade foetal que l’infection est la plus profonde car irreversible et difficilement decelable.<br />
Cette contamination se revele tres pernicieuse. On a pu mesurer, lors de precedents, l’etalement dans le temps des consequences sanitaires du mercure. En 1932, des quantites de mercure avaient ete rejetees progressivement dans les eaux de Minamata au Japon. Ce n’est que 23 ans apres que sont apparus les premiers cas de deces et une anormale multiplication de handicaps physiques et de malformations foetales.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. <br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Maroni, 2015.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Dans le Haut-Oyapock, les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve qu’ils traversent sans cesse reste artificielle. Si une naissance survenue en France n’a pas été déclarée dans le délai de trois jours, l’officier de l’état civil ne peut pas de lui-même la transcrire sur ses registres. Il ne peut le faire que sur le fondement d’un jugement rendu par le tribunal de grande instance du lieu de naissance de l’enfant.<br />
<br />
Sans présence systématique d’officier d’état civil sur place, il est souvent difficile préciser un lieu de naissance et une filiation française. Une partie importante de la population est donc française mais sans papiers, privée des droits sociaux et politiques issus de la nationalité française.
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  • Barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Concession minière. Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Camp du 3eme REI de la Légion étrangère.
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  • Brésil, Amazonas, rio Amazonas. Un producteur de bananes s'ammarre au passage d'un bateau pour livrer sa recolte qui sera transportée et vendue à Manaus.
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  • Trois-Sauts, janvier 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Brazil, rio Madeira, Rondonia.<br />
<br />
Le developpement economique en dent-de-scie est caracteristique de l'Amazonie bresilienne. Apres une forte croissance due a l'exploitation de l'hevea , l'activite s'arrete. <br />
Jusqu'a la fin des annees 60, le Rondonia est a l'image de tous les autres territoires federaux : un immense vide forestier balise de rares communautees plantees au bord des fleuves et sillonne de tribus indiennes semi-nomades, de bandes de seringueiros et de chercheurs d'or ou de diamant. Sa population ne depasse pas 100 000 personnes. Dans les années 70, le Plan d'Integration Nationale introduit le Rondonia au nombre des zones de colonisation prioritaires. En 1990 le Rondonia compte 1,5 million d'habitants.
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  • Brazil , Br156, Amapa. Liaison routiere entre Oipaoque et Macapa. Quotidiennement des bus relient la frontière guyanaise à Macapa. La BR156 reste une piste de latérite sur près d’un tiers de sa longueur : 190 kilomètres entre Calçoene et Oiapoque, sur les 595 qu’elle compte entre Macapá et Oiapoque, ne sont pas bitumés. En saison des pluies, cette portion de route est régulièrement impraticable. Durant cette période, le temps de trajet entre Macapá et Oiapoque est doublé par rapport à la saison sèche, pouvant dépasser les 24 heures.
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  • Colombie, comunidade gamboa. Chasse.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Nénuphars géants.
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  • Brazil, Amazonas, rio Solimoes, Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas. Ferme.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • Brazil, Ressaca, rio Xingu, Para.<br />
<br />
Ressaca, colonie de garimpeiros. La consommation electrique du Bresil se developpe et depasse la croissance de l'approvisionnement. Le gouvernement bresilien voient une solution au cœur du bassin amazonien, source de puissance hydroelectrique. Le Bresil accelere des plans pour construire le troisieme plus grand barrage du monde sur une courbe du fleuve de Xingu. Ce barrage augmentera la capacite hydroelectrique du pays de 15 %. Une aire de 400 km2 sera inondee. Les adversaires du projet de barrage maintiennent qu'il est economiquement inefficace, devasterait jungles, fleuves et faune, deracinerait indiens et colons, et empecherait la navigation.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Fleuve Oyapock, zone à accès réglementé, Guyane, 2015.<br />
<br />
En 1930, un décret divise le territoire guyanais en deux entités administratives distinctes : la Guyane française, le long de la bande côtière jusqu’à 60 km à l’intérieur des terres et le “Territoire de l’Inini”, qui couvre 90% de la colonie guyanaise au sud de cette ligne. Cette division officialise la coexistence des deux espaces : le Littoral structuré par la colonisation française et l’Intérieur jamais totalement maîtrisé. Pour le gouvernement en place, il s’agit de créer une colonie dans la colonie pour organiser directement l’exploitation de l’Intérieur en le soustrayant à l’agitation politique locale qui ne concerne plus que le littoral. Le territoire de l’Inini est placé sous le contrôle direct du sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni qui joue le rôle de gouverneur. Cette nouvelle entité englobe les territoires de trois peuples amérindiens de Guyane, les Wayana, les Wayãmpi et les Teko à qui on permet de vivre selon les règles de leur droit coutumier. La circulation dans le sud du territoire est soumise à l’autorisation.<br />
<br />
En 1946, la colonie devient département. Le nouveau DOM reste séparé en deux arrondissements : celui de Cayenne, qui correspond au littoral, et celui de l’Inini qui reprend les limites du “Territoire de l’Inini.” En 1969, à l’occasion d’un nouveau découpage administratif du territoire guyanais en deux arrondissements Est et Ouest, l’Intérieur est intégré au département. En 1970, motivé par des justifications culturelles, sanitaires et sécuritaires, un arrêté préfectoral délimite une “zone à accès réglementé” et coupe de nouveau la Guyane en une partie nord librement accessible et en une partie sud à accès contrôlé par la Préfecture. La zone située au sud d'une ligne définie par Camopi sur le fleuve Oyapock et le confluent de la crique Waki et du fleuve Maroni est soumise à autorisation. Cet arrêté, abrogé en 1977, remplacé et complété en 1978 est toujours en vigueur aujourd’hui.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
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Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Fleuve Oyapock, zone à accès réglementé, Guyane, 2015.<br />
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En 1930, un décret divise le territoire guyanais en deux entités administratives distinctes : la Guyane française, le long de la bande côtière jusqu’à 60 km à l’intérieur des terres et le “Territoire de l’Inini”, qui couvre 90% de la colonie guyanaise au sud de cette ligne. Cette division officialise la coexistence des deux espaces : le Littoral structuré par la colonisation française et l’Intérieur jamais totalement maîtrisé. Pour le gouvernement en place, il s’agit de créer une colonie dans la colonie pour organiser directement l’exploitation de l’Intérieur en le soustrayant à l’agitation politique locale qui ne concerne plus que le littoral. Le territoire de l’Inini est placé sous le contrôle direct du sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni qui joue le rôle de gouverneur. Cette nouvelle entité englobe les territoires de trois peuples amérindiens de Guyane, les Wayana, les Wayãmpi et les Teko à qui on permet de vivre selon les règles de leur droit coutumier. La circulation dans le sud du territoire est soumise à l’autorisation.<br />
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En 1946, la colonie devient département. Le nouveau DOM reste séparé en deux arrondissements : celui de Cayenne, qui correspond au littoral, et celui de l’Inini qui reprend les limites du “Territoire de l’Inini.” En 1969, à l’occasion d’un nouveau découpage administratif du territoire guyanais en deux arrondissements Est et Ouest, l’Intérieur est intégré au département. En 1970, motivé par des justifications culturelles, sanitaires et sécuritaires, un arrêté préfectoral délimite une “zone à accès réglementé” et coupe de nouveau la Guyane en une partie nord librement accessible et en une partie sud à accès contrôlé par la Préfecture. La zone située au sud d'une ligne définie par Camopi sur le fleuve Oyapock et le confluent de la crique Waki et du fleuve Maroni est soumise à autorisation. Cet arrêté, abrogé en 1977, remplacé et complété en 1978 est toujours en vigueur aujourd’hui.
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  • Brazil, Ressaca, rio Xingu, Para.<br />
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Ravitaillement fluvial de la colonie miniere de Ressaca. La consommation electrique du Bresil se developpe et depasse la croissance de l'approvisionnement. Le gouvernement bresilien voient une solution au cœur du bassin amazonien, source de puissance hydroélectrique. Le Bresil accélère des plans pour construire le troisième plus grand barrage du monde sur une courbe du fleuve de Xingu. Ce barrage augmentera la capacite hydroelectrique du pays de 15 %. Une aire de 400 km2 sera inondee. Les adversaires du projet de barrage maintiennent qu'il est economiquement inefficace, devasterait jungles, fleuves et faune, deracinerait indiens et colons, et empecherait la navigation.
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  • French guiana, Elahe, Maroni.<br />
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Zone a acces reglemente.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Nénuphars géants.
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  • Brazil, Laje Velho, Peuple Oro Wari, Rondonia.<br />
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Les contacts entre indiens et colons remontent aux annees 40 dans le Rondonia mais pour certains peuples, le contact avec la societe bresilienne remonte a une dizaine d'annees, d'autres ne sont toujours pas decouverts.<br />
L'application de la constitution bresilienne de 1988 qui garantie a chaque peuple la demarcation de sa terre traditionnelle se heurte a l'occupation des sols par les colons et pose le probleme de la reconnaissance identitaire.<br />
L'autonomie des peuples indigenes connait un nouvel essor avec la resurgence d'ethnies considerees disparues. A Laje Velho, un clan s'est reforme pour reinvestir une terre ancestrale.<br />
Il reste 9 peuples sans contact dans l’etat du Rondonia.
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  • Brazil, Amazonas, rio Amazonas.
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  • French guyana, maroni.<br />
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Depuis sa colonisation, la Guyane vit au rythme de l’or. En 1946, la région devient sans grand bouleversement departement d'Outre-mer. <br />
Enclavee dans le continent sud americain, la Guyane francaise est separee a l’Ouest par le Maroni du Surinam et elle partage 580 Km de frontiere avec le Bresil au Sud et a l’Est, le long du fleuve Oyapock. Avec 10000 à 15000 reconduites a la frontiere par an, ce departement fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
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Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Fleuve Oyapock, Saut Maripa, Guyane, 2015.<br />
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En 1930, un décret divise le territoire guyanais en deux entités administratives distinctes : la Guyane française, le long de la bande côtière jusqu’à 60 km à l’intérieur des terres et le “Territoire de l’Inini”, qui couvre 90% de la colonie guyanaise au sud de cette ligne. Cette division officialise la coexistence des deux espaces : le Littoral structuré par la colonisation française et l’Intérieur jamais totalement maîtrisé. Pour le gouvernement en place, il s’agit de créer une colonie dans la colonie pour organiser directement l’exploitation de l’Intérieur en le soustrayant à l’agitation politique locale qui ne concerne plus que le littoral. Le territoire de l’Inini est placé sous le contrôle direct du sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni qui joue le rôle de gouverneur. Cette nouvelle entité englobe les territoires de trois peuples amérindiens de Guyane, les Wayana, les Wayãmpi et les Teko à qui on permet de vivre selon les règles de leur droit coutumier. La circulation dans le sud du territoire est soumise à l’autorisation préalable.<br />
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En 1946, la colonie devient département. Le nouveau DOM reste séparé en deux arrondissements : celui de Cayenne, qui correspond au littoral, et celui de l’Inini qui reprend les limites du “Territoire de l’Inini.” En 1969, à l’occasion d’un nouveau découpage administratif du territoire guyanais en deux arrondissements Est et Ouest, l’Intérieur est intégré au département. En 1970, motivé par des justifications culturelles, sanitaires et sécuritaires, un arrêté préfectoral délimite une “zone à accès réglementé” et coupe de nouveau la Guyane en une partie nord librement accessible et en une partie sud à accès contrôlé par la Préfecture. La zone située au sud d'une ligne définie par Camopi sur le fleuve Oyapock et le confluent de la crique Waki et du fleuve Maroni est soumise à autorisation. Cet arrêté, abrogé en 1977, remplacé et complété en 1978 est toujours en vigueur aujourd’hui.
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