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  • Grand-Santi, Maroni, 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. <br />
<br />
Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. Les pompes aspirent le fond du fleuve à la recherche d‘or alluvionnaire. L'embarcation possède trois chambres climatisées, une cuisinière Surinamaise et quatre ouvriers brésiliens assurent le bon fonctionnement du travail. La mobilité du procédé rend difficilement contrôlable ce travail de l’or à la frontière de la légalité. <br />
<br />
La convention de Paris signée entre la France et les Pays-Bas le 30 septembre 1915 stipule que « la frontière entre la France et le Suriname est précisément délimitée entre l’île Portal (proche de Saint-Laurent du Maroni) et l’île Stoelman (plus haut sur le Maroni) par la ligne médiane du fleuve Maroni. Cette convention établit également « un régime de liberté de navigation sur cette portion du fleuve. Les contrôles de police aux fins de prévention ou de répression d’infractions pénales y sont licites dans la mesure où ils n’entravent pas sans justification cette liberté ». Dans les faits, sur les eaux mouvantes du Maroni, il n’existe pas de délimitation conventionnelle de l’emplacement exact de la frontière dans le lit du fleuve qui ne soit contestable.<br />
<br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du Maroni en décembre 2014.
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  • Rive Surinamaise du Maroni, 2015.<br />
<br />
Table d’orpaillage sur un site sauvage surinamais. La pression exercée par l’armée française pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest du territoire guyanais amène la population locale à se tourner de nouveau de l’autre côté du fleuve. Or saisi, matériel brûlé, ravitaillement des sites plus difficile et coûteux à organiser, certains préfèrent alors traverser le Maroni pour venir travailler comme « frontaliers » sur les chantiers surinamais limitrophes.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. <br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Albina, Suriname, 2015.<br />
<br />
Corps de pompe, moteurs, sacs de riz et poulet congelé, main d’œuvre brésilienne, conducteurs de pelles mécaniques surinamais et autres cuisinières attendent ici le départ pour l’intérieur de l’Ouest guyanais.<br />
Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux.
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  • Albina, Suriname, 2015.<br />
<br />
Préparation d’un fret de gazoil destiné à ravitailler les différents sites d’orpaillage le long du fleuve.<br />
Corps de pompe, moteurs, sacs de riz et poulet congelé, main d’œuvre brésilienne, conducteurs de pelles mécaniques surinamais et autres cuisinières attendent ici le départ pour l’intérieur de l’Ouest guyanais.<br />
Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
<br />
Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
<br />
Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
<br />
L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
<br />
Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Maroni, Suriname, 2015.<br />
<br />
Station service clandestine sur la rive Surinamaise du Maroni.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Maroni, Suriname, 2015.<br />
<br />
Station service clandestine sur la rive Surinamaise du Maroni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Cette discontinuité administrative révèle ici davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
La société du fleuve.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Cette discontinuité administrative révèle ici davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Albina, Suriname, juin 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est<br />
un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Pourtant, cette discontinuité administrative révèle ici<br />
davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Village au bord du fleuve.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Eldorado européen enclavé en Amazonie, la Guyane, avec son niveau de vie élevé, son système de couverture sociale et ses ressources naturelles, suscite l’intérêt des populations voisines. Dans un premier temps, la construction du centre spatial de Kourou a attiré une importante main d’œuvre clandestine et depuis le début des années 2000, l’envol du cours de l’or entraine un afflux massif de garimpeiros illégaux depuis le Suriname ou le Brésil. <br />
<br />
Le gouvernement français tente de réagir à cette perte de souveraineté nationale sur le territoire guyanais. Depuis 2002, les services de la police, des douanes, de la gendarmerie et de la légion sont associés dans des opérations coordonnées ; 350 militaires et 200 gendarmes sont aujourd’hui déployés sur les réseaux fluviaux ou en forêt pour démanteler les sites d’orpaillage illégaux. <br />
<br />
Depuis 2000, le préfet de Guyane prend une succession d’arrêtés décrétant l’établissement de postes fixes de gendarmerie aux fins de contrôles de police administrative. La prorogation répétée de l’arrêté institue la mise en place de barrages permanents et permet des contrôles d’identité systématiques. <br />
<br />
Depuis mars 2013, le barrage militaire permanent de Bélizon a été déplacé sur le pont de Régina, proche de la frontière brésilienne. Un second barrage est en fonction à Iracoubo, dans l’Ouest guyanais à proximité de la frontière Surinamaise. <br />
<br />
Les passeurs s’adaptent à cette nouvelle situation et s’organisent. Pour rejoindre Cayenne par la mer, la pirogue part dans la soirée d’Oiapoque sur la rive brésilienne et arrive sur le Mahury le lendemain soir, coût : 90 euros. Par la forêt, c’est un peu plus cher. Il faut compter 150 euros jusqu’à Cayenne, 200 euros pour Kourou et 250 euros pour Saint-Laurent. Les passeurs font monter les clandestins en voiture à Saint-Georges, les déposent quelques kilomètres avant le barrage de gendarmerie et les récupèrent juste après.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Eldorado européen enclavé en Amazonie, la Guyane, avec son niveau de vie élevé, son système de couverture sociale et ses ressources naturelles, suscite l’intérêt des populations voisines. Dans un premier temps, la construction du centre spatial de Kourou a attiré une importante main d’œuvre clandestine et depuis le début des années 2000, l’envol du cours de l’or entraine un afflux massif de garimpeiros illégaux depuis le Suriname ou le Brésil. <br />
<br />
Le gouvernement français tente de réagir à cette perte de souveraineté nationale sur le territoire guyanais. Depuis 2002, les services de la police, des douanes, de la gendarmerie et de la légion sont associés dans des opérations coordonnées ; 350 militaires et 200 gendarmes sont aujourd’hui déployés sur les réseaux fluviaux ou en forêt pour démanteler les sites d’orpaillage illégaux. <br />
<br />
Depuis 2000, le préfet de Guyane prend une succession d’arrêtés décrétant l’établissement de postes fixes de gendarmerie aux fins de contrôles de police administrative. La prorogation répétée de l’arrêté institue la mise en place de barrages permanents et permet des contrôles d’identité systématiques. <br />
<br />
Depuis mars 2013, le barrage militaire permanent de Bélizon a été déplacé sur le pont de Régina, proche de la frontière brésilienne. Un second barrage est en fonction à Iracoubo, dans l’Ouest guyanais à proximité de la frontière Surinamaise. <br />
<br />
Les passeurs s’adaptent à cette nouvelle situation et s’organisent. Pour rejoindre Cayenne par la mer, la pirogue part dans la soirée d’Oiapoque sur la rive brésilienne et arrive sur le Mahury le lendemain soir, coût : 90 euros. Par la forêt, c’est un peu plus cher. Il faut compter 150 euros jusqu’à Cayenne, 200 euros pour Kourou et 250 euros pour Saint-Laurent. Les passeurs font monter les clandestins en voiture à Saint-Georges, les déposent quelques kilomètres avant le barrage de gendarmerie et les récupèrent juste après.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux. <br />
<br />
L’actuelle équipe à la tête de la mairie s’attache à entretenir au mieux les espaces municipaux pour que le village continue d’exister. Une société privée détache sur place une équipe d’agents de nettoyage qui, comme les gendarmes, se relaient toutes les deux semaines pour tondre les pelouses de la bourgade oubliée.
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  • Pont de Régina, barrage militaire permanent, Guyane, 2015. <br />
<br />
Fouille d’un taxi collectif. La Route Nationale 2 qui débouche sur l’Oyapock, fleuve frontalier du Brésil, , est un axe privilégié de l’immigration clandestine. Les carcasses de voitures abandonnées sur le bas-côté attestent de la fréquence des trafics.<br />
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Avant 2003 et l’ouverture de lignes de transport régulières, la piste à l’origine de la récente RN2 étaient surtout desservie par des 4x4 clandestins brésiliens qui se faisaient payer en or sans s’attarder sur l’origine de leurs clients. Il faut rajouter, qu’ici, tout est prétexte au business et que de nombreux locaux ont investi dans l’achat d’un pick-up pour se transformer en passeurs occasionnels. <br />
<br />
En 2012, après une série de braquages sur la portion comprise entre Régina et Saint-Georges de l’Oyapock, la gendarmerie modifie son dispositif de sécurisation et organise, de jour comme de nuit, des convois qui encadrent de deux véhicules militaires chaque voiture qui emprunte cette unique route qui conduit à la frontière brésilienne.<br />
<br />
En 2015, sur le barrage de Régina, tous les véhicules sont contrôlés, qu’ils soient privés, appartenant à l’administration ou conventionnés.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota velha, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.<br />
<br />
Le village reste pratiquement inaccessible par des moyens légaux. En l’absence de  piste d’atterrissage pour les  avions, on ne s’y rend qu'en hélicoptère, ou alors depuis la route nationale du littoral, en empruntant un chemin de 27 km tracé dans la forêt, (en principe seulement autorisé aux agent EDF), jusqu’au barrage de Petit-Saut. Il faut un canot pour traverser le lac de retenue du barrage jusqu'au débarcadère du PK6 après une heure et demie de navigation et terminer en 4×4 26 km de piste, ce trajet par la "route" peut durer de 6 heures à 2 jours selon la saison.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota Ze da bolsa, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Fleuve Oyapock, 2015.<br />
<br />
Pirogue guyanaise « légale », franchissement d’un saut. Ici, pas de route, le transport fluvial représente la seule liaison régulière possible entre les communes enclavées le long de l’Oyapock. Ce fleuve est pourtant juridiquement considéré comme non navigable. <br />
<br />
La navigation sur l’Oyapock nécessite le franchissement de nombreux « sauts », des barrages naturels causes d’accidents à répétition. Les piroguiers doivent déterminer leur trajectoire sur un fleuve où aucun chenal n’est balisé et où de nombreuses roches affleurent et rendent la navigation difficile ou impossible. En saison sèche, les transports de fret doivent régulièrement déposer leur cargaison sur la berge, porter la pirogue par voie terrestre jusqu’à un point situé après le saut où la cargaison transportée à pied rejoindra la pirogue.<br />
En saison des pluies, il faut compter cinq heures pour rejoindre Camopi depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval si le voyage s’effectue sans encombre, en saison sèche, le même trajet peut durer deux ou trois jours.<br />
<br />
Dans ce contexte, dans les pirogues une certaine solidarité prévaut sur des considérations d’appartenance nationale, français guyanais, brésiliens clandestins ou pas et amérindiens partagent les mêmes contraintes.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota velha, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota Ze da bolsa, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
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Grota Ze da bolsa, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Route Nationale 2, Guyane, 2015.<br />
<br />
Le réseau routier guyanais, peu développé, est apparu dans les années 1970. Principalement constitué d’un axe de près de 450 km (RN1/RN2, il relie Saint Laurent du Maroni à Saint-Georges de l’Oyapock, ou plus globalement reliant les frontières respectives du Suriname à l’Ouest et du Brésil à l’Est.<br />
<br />
Les routes traversent maintenant les grands fleuves guyanais sur des ponts impressionnants. Avant leur récente construction, des bacs transportaient les personnes, marchandises et véhicules d'une rive à l'autre le long de la piste. D'abord exclusivement situé sur le littoral, le réseau est constitué par la seule la Route Nationale 1 et dessert les zones les plus peuplées : Cayenne, Kourou et Saint Laurent du Maroni. <br />
<br />
La construction en 2003 d’un pont qui traverse l’Approuague à Régina permet le désenclavement de l’Est guyanais avec la construction de la Route Nationale 2 qui relie Cayenne à Saint-Georges de l'Oyapock. Terminée en 2005, en saison des pluies la route subit une dégradation continuelle et plusieurs portions sont régulièrement impraticables.<br />
Prolongée par la BR-156 jusqu’à Macapa sur le delta de l’Amazone, la RN2 rejoindra Oiapoque, ville brésilienne frontalière qui fait face à Saint-Georges, lorsque le pont sur l'Oyapock sera inauguré. Terminé depuis trois ans, il n’est toujours pas ouvert à la circulation, après plusieurs annonces, plus aucune date d’inauguration n’est officiellement retenue.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jugement supplétif d’acte de naissance. Dans le Haut-Oyapock, les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve qu’ils traversent sans cesse reste artificielle. Si une naissance survenue en France n’a pas été déclarée dans le délai de trois jours, l’officier de l’état civil ne peut pas de lui-même la transcrire sur ses registres. Il ne peut le faire que sur le fondement d’un jugement rendu par le tribunal de grande instance du lieu de naissance de l’enfant.<br />
<br />
Sans présence systématique d’officier d’état civil sur place, il est souvent difficile préciser un lieu de naissance et une filiation française. Une partie importante de la population est donc française mais sans papiers, privée des droits sociaux et politiques issus de la nationalité française.<br />
<br />
Un jugement supplétif ou déclaratif d’acte d’état civil, ordonné par le Tribunal de Cayenne, permet de pallier cette absence. Ce jugement possède la même valeur authentique que l’acte d’état civil inexistant qu’il remplace. A défaut de trace écrite, une enquête administrative est alors diligentée pour recueillir des témoignages oraux sur les circonstances de la naissance et instruire le dossier.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
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Grota Velha, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota Ze da bolsa, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, curutela (camp de base).<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Fleuve Oyapock, Ilha Bela, 2015.<br />
<br />
Pirogue « clandestine » de garimpeiros à proximité d’Ilha Bela. Chaque matin, les pirogues partent d’Oiapoque pour ravitailler ce « village frontière », base arrière de l’orpaillage clandestin sur la rive brésilienne de l’Oyapock, à proximité de Camopi.<br />
<br />
La région connait depuis les années 1990 sa seconde ruée vers l’or. Dans un premier temps, le fleuve est exploité par des barges, des pompes sont installées sur des radeaux à la recherche de l’or alluvionnaire. Aujourd’hui, après l’épuisement des sables aurifères les garimpeiros s’intéressent aux anciens chantiers miniers guyanais. <br />
L’Oyapock est devenu un axe de transit de matériel, de ravitaillement et de main d’œuvre clandestine. La Camopi et la Sikini, deux affluents du fleuve, constituent les voies d’accès qui permettent de se rendre sur les chantiers de la région mais aussi de rejoindre les bassins du Maroni et de l’Approuague, principales zones aurifères de Guyane.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiro.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • French guiana, St Georges, frontiere franco-bresilienne.<br />
<br />
Mission de reconnaissance sur la Gabaret, affluent de l'Oyapock, pour les legionnaires du 3e REI. Separee du Bresil par le fleuve Oyapock, St Georges est un des gros points de passage de l'immigration clandestine entre les 2 pays. Les garimpeiros bresiliens arrivent d'Oiapoque sur la rive bresilienne pour tenter leur chance sur les chantiers d'orpaillage legaux ou clandestins guyanais.<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve. <br />
L'etat français entend maintenant controler cette frontiere jusqu'ici permeable. La legion intervient dans des missions de renseignement pour loger les differents sites que les gendarmes tentent de demanteler. Depuis 2004, l'offensive gouvernementale se durcit. Deux escadrons de gendarmerie mobile sont affectes en permanence a la lutte contre l'orpaillage clandestin. Les services de la PAF, des douanes, de la gendarmerie et de la legion sont associes a des operations coordonnees dites « ANACONDA » et maintenant « HARPIE ».
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
<br />
(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota Velha, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises..
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Tous les mineurs dependent de l'autorisation d'une cooperative de proprietaires pour travailler. Ces proprietaires ne possedent pourtant pas de titre foncier pour justifier leur etat, ils sont simplement arriver les premiers sur les parcelles : c'est la loi de l'or.<br />
Quatre mois apres le debut de cette ruee, la plupart du minerai qui peut etre extrait manuellement a ete trouve, les mineurs qui restent sont les survivants de la rumeur. Ils n'ont souvent plus rien et esperent seulement trouver de quoi payer le voyage pour aller tenter leur chance vers d'autres terres promises.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota velha, curutela (camp de base).<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares.
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  • French guiana, maripasoula, maroni..<br />
<br />
Samantha, 15 ans.<br />
Compagne d'un jour contre quelques grammes d’or... Sur la rive française du Maroni, les femmes travaillent, generalement pour leur compte. Les arrivages de dominicaines en provenance de Paramaribo sont beaucoup plus organises. <br />
On parle de 3eme choix pour les filles de l'interieur, le second choix est reserve au littoral, le premier choix arrive en Europe. Jeune dominicaine, Samantha est allee tenter sa chance au Guyana. De Georgetown, la prostitution l'emmene a Paramaribo au Surinam. Elle y rencontre ses employeurs qui l'envoie travailler a la frontiere guyanaise. Avec une dizaine d'autres jeunes femmes, elle est "logee" sur un ilot bordel face a Maripasoula, sur la rive surinamaise, hors de controle des autorites françaises.<br />
Chaque soir, une pirogue lui fait traverser le fleuve pour venir travailler en Guyane.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Monsieur le sous-préfet de l'Est Guyanais et  les  chefs  coutumiers Teko et Wayãmpi de Camopi  attendent  la  visite  de madame la Ministre des Outre-mer.<br />
<br />
A la fin des années 20, la France cherche à créer une alternative à l’essoufflement de la production aurifère en développant l’intérieur guyanais. La loi coloniale de 1930 institue une nouvelle entité administrative, le « Territoire de l’Inini », avec le statut de « nation indépendante sous protectorat ». En 1946, la Guyane devient un département et son dernier gouverneur devenu Préfet décide d'implanter un poste administratif à Camopi sur l’Oyapock dans l'Est guyanais et un autre à Maripasoula, sur le Maroni dans l'Ouest. Dans les années 60, les populations Amérindiennes du haut-Oyapock sont incitées à se regrouper en gros villages pour faciliter les contacts avec l'administration. Les chefs reçoivent le titre de capitaine, ils sont intronisés officiellement lors de voyages à Cayenne. Camopi devient un bourg administratif artificiel, là ou une mission jésuite concentrait déjà les communautés amérindiennes de la région au XVIIIe siècle. <br />
<br />
En 1969, à l'occasion d'un nouveau découpage administratif, le « Territoire de l’Inini » est finalement intégré au département. Entre 1969 à 1987, se succèdent la création de la commune de Camopi, l’élection d’un maire, l’établissement chaotique d’un état civil, la participation aux élections locales, nationales et européennes, la sédentarisation de la population, l’envoi des enfants en pension au home religieux de Saint-Georges pour poursuivre leur scolarité au collège, l’octroi des Allocations Familiales et en 1987, celui du Revenu Minimum d’Insertion. Les Wayãmpi et les Teko sont devenus des citoyens français.<br />
<br />
En 2015, le mot d'ordre officiel est de rendre les populations autochtones maîtres de leur destin, dans le strict cadre de la République. Sur place, la réalité est moins reluisante.
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  • Grand-Santi, Maroni, 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. Les pompes de cette embarcation aspirent le fond du fleuve à la recherche d‘or alluvionnaire. L'embarcation possède trois chambres climatisées, une cuisinière Surinamaise et quatre ouvriers brésiliens assurent le bon fonctionnement du travail. La mouvance des eaux et la mobilité du procédé rendent difficilement contrôlable ce travail de l’or à la frontière de la légalité. <br />
<br />
La convention de Paris signée entre la France et les Pays-Bas le 30 septembre 1915 stipule que « la frontière entre la France et le Suriname est précisément délimitée entre l’île Portal (proche de Saint-Laurent du Maroni) et l’île Stoelman (plus haut sur le Maroni) par la ligne médiane du fleuve Maroni. Cette convention de 1915 établit également « un régime de liberté de navigation sur cette portion du fleuve. Les contrôles de police aux fins de prévention ou de répression d’infractions pénales y sont licites dans la mesure où ils n’entravent pas sans justification cette liberté ». Dans les faits, sur les eaux mouvantes du Maroni, il n’existe pas de délimitation conventionnelle de l’emplacement exact de la frontière dans le lit du fleuve qui ne soit contestable.<br />
<br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Survol du lac de retenue du barrage de Petit-Saut.<br />
<br />
Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. Très controversé pour les impacts qu’il engendre (émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité forestière, perturbation du cycle du mercure et du milieu aquatique, peu de création d’emplois), sa production en énergie électrique ne suffit déjà plus à l'accroissement de la population et de ses besoins.<br />
<br />
Une route a été construite pendant le chantier du site pour permettre aux camions d'arriver jusqu'au site. Elle relie RN1 au barrage et en constitue la seule voie d’accès. Rétrocédé à l'État par EDF, qui en était originellement propriétaire, cet axe de 27 km tracé dans la forêt n'est que très peu entretenu. En 2001, le préfet de l'époque ferme l’accès de cette piste forestière aux particuliers. Aujourd'hui encore, seules les personnes habilitées peuvent l’emprunter. Dans la pratique, en dehors de l’hélicoptère, la route reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie, en naviguant sur le lac.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
Saint-Georges de l’Oyapock est un Chef-lieu de canton de 4000 habitants à la frontière Est du département au bord du fleuve Oyapock, à 190 Km de Cayenne soit 3 heure en taxi collectif et 10 minutes de pirogue d’Oiapoque sur la rive brésilienne. <br />
Les riverains sont ici géographiquement, mais aussi culturellement et économiquement plus proches de la berge opposée que de leurs capitales régionales. Les différentes communautés locales, amérindiennes, créoles ou brésiliennes admettent difficilement les réalités de la frontière et vivent indifféremment sur la rive droite ou la rive gauche du fleuve.<br />
<br />
Un pont a été construit entre les deux rives. Terminé depuis trois ans, il n’est toujours pas mis en service mais sa prochaine ouverture transforme cette zone de libre passage en zone douanière. Les services français de police et de gendarmerie y ont augmenté de manière significative leurs effectifs pour contrôler cette « nouvelle » frontière.<br />
Oiapoque, la ville jumelle brésilienne, compte cinq fois plus d’habitants mais avec un salaire minimum quatre fois moins élevé. Chaque jour, attirés par les gisements aurifères et les salaires guyanais, des dizaines de brésiliens passent clandestinement par le fleuve pendant que les touristes guyanais partent se ravitailler à moindre coût sur la rive brésilienne du fleuve.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Grota velha, curutela (camp de base).<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Oiapoque est avant tout une ville de passage pour les garimpeiros bresiliens qui viennent chercher du travail sur le sol guyanais et sert de base d'approvisionnement a cette activite clandestine. L'or qui circule ici vient a 90 % de Guyane, seuls 2 des comptoirs d'achat d'or d'Oiapoque sur plus d'une dizaine, beneficient d'une autorisation de la banque centrale bresilienne. Quand les militaires francais investissent une zone d'activite clandestine guyanaise, l'economie d'Oiapoque s'arrete. <br />
<br />
Cette ville champignon, base d'orpaillage pour l'activite clandestine, profite depuis 2003 de l'achevement d'une route qui permet une liaison directe de Cayenne a St Georges, sur la rive guyanaise opposee.<br />
<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve oyapock et relier le Bresil au departement francais.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Survol du lac de retenue du barrage de Petit-Saut.<br />
<br />
Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. Très controversé pour les impacts qu’il engendre (émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité forestière, perturbation du cycle du mercure et du milieu aquatique, peu de création d’emplois), sa production en énergie électrique ne suffit déjà plus à l'accroissement de la population et de ses besoins.<br />
<br />
Une route a été construite pendant le chantier du site pour permettre aux camions d'arriver jusqu'au site. Elle relie RN1 au barrage et en constitue la seule voie d’accès. Rétrocédé à l'État par EDF, qui en était originellement propriétaire, cet axe de 27 km tracé dans la forêt n'est que très peu entretenu. En 2001, le préfet de l'époque ferme l’accès de cette piste forestière aux particuliers. Aujourd'hui encore, seules les personnes habilitées peuvent l’emprunter. Dans la pratique, en dehors de l’hélicoptère, la route reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie, en naviguant sur le lac.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Dans le Haut-Oyapock, les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve qu’ils traversent sans cesse reste artificielle. Si une naissance survenue en France n’a pas été déclarée dans le délai de trois jours, l’officier de l’état civil ne peut pas de lui-même la transcrire sur ses registres. Il ne peut le faire que sur le fondement d’un jugement rendu par le tribunal de grande instance du lieu de naissance de l’enfant.<br />
<br />
Sans présence systématique d’officier d’état civil sur place, il est souvent difficile préciser un lieu de naissance et une filiation française. Une partie importante de la population est donc française mais sans papiers, privée des droits sociaux et politiques issus de la nationalité française.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Comptoir d'achat d'or. Oiapoque est avant tout une ville de passage pour les garimpeiros bresiliens qui viennent chercher du travail sur le sol guyanais et sert de base d'approvisionnement a cette activite clandestine. L'or qui circule ici vient a 90 % de Guyane, seuls 2 des comptoirs d'achat d'or d'Oiapoque sur plus d'une dizaine, beneficient d'une autorisation de la banque centrale bresilienne. Quand les militaires francais investissent une zone d'activite clandestine guyanaise, l'economie d'Oiapoque s'arrete. <br />
<br />
Cette ville champignon, base d'orpaillage pour l'activite clandestine, profite depuis 2003 de l'achevement d'une route qui permet une liaison directe de Cayenne a St Georges, sur la rive guyanaise opposee.<br />
<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve oyapock et relier le Bresil au departement francais.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
<br />
Survol du lac de retenue du barrage de Petit-Saut.<br />
<br />
Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. Très controversé pour les impacts qu’il engendre (émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité forestière, perturbation du cycle du mercure et du milieu aquatique, peu de création d’emplois), sa production en énergie électrique ne suffit déjà plus à l'accroissement de la population et de ses besoins.<br />
<br />
Une route a été construite pendant le chantier du site pour permettre aux camions d'arriver jusqu'au site. Elle relie RN1 au barrage et en constitue la seule voie d’accès. Rétrocédé à l'État par EDF, qui en était originellement propriétaire, cet axe de 27 km tracé dans la forêt n'est que très peu entretenu. En 2001, le préfet de l'époque ferme l’accès de cette piste forestière aux particuliers. Aujourd'hui encore, seules les personnes habilitées peuvent l’emprunter. Dans la pratique, en dehors de l’hélicoptère, la route reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie, en naviguant sur le lac.
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  • Camopi, février 2015.<br />
<br />
Les  chefs  coutumiers Teko et Wayãmpi de Camopi  attendent  la  visite  de madame la Ministre des Outre-mer.<br />
<br />
A la fin des années 20, la France cherche à créer une alternative à l’essoufflement de la production aurifère en développant l’intérieur guyanais. La loi coloniale de 1930 institue une nouvelle entité administrative, le « Territoire de l’Inini », avec le statut de « nation indépendante sous protectorat ». En 1946, la Guyane devient un département et son dernier gouverneur devenu Préfet décide d'implanter un poste administratif à Camopi sur l’Oyapock dans l'Est guyanais et un autre à Maripasoula, sur le Maroni dans l'Ouest. Dans les années 60, les populations Amérindiennes du haut-Oyapock sont incitées à se regrouper en gros villages pour faciliter les contacts avec l'administration. Les chefs reçoivent le titre de capitaine, ils sont intronisés officiellement lors de voyages à Cayenne. Camopi devient un bourg administratif artificiel, là ou une mission jésuite concentrait déjà les communautés amérindiennes de la région au XVIIIe siècle. <br />
<br />
En 1969, à l'occasion d'un nouveau découpage administratif, le « Territoire de l’Inini » est finalement intégré au département. Entre 1969 à 1987, se succèdent la création de la commune de Camopi, l’élection d’un maire, l’établissement chaotique d’un état civil, la participation aux élections locales, nationales et européennes, la sédentarisation de la population, l’envoi des enfants en pension au home religieux de Saint-Georges pour poursuivre leur scolarité au collège, l’octroi des Allocations Familiales et en 1987, celui du Revenu Minimum d’Insertion. Les Wayãmpi et les Teko sont devenus des citoyens français.<br />
<br />
En 2015, le mot d'ordre officiel est de rendre les populations autochtones maîtres de leur destin, dans le strict cadre de la République. Sur place, la réalité est moins reluisante.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
<br />
Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
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Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
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Grota velha, curutela (camp de base), comptoir d'achat d'or.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 36 reals le gramme sur place puis 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, localite la plus proche, 65km au nord.
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
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Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
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(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
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Grota rica, garimpeiros.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient, divertissent ou transportent les mineurs. Il y a trop de prospecteurs pour la teneur du filon principal, du coup les garimpeiros s’eparpillent sur une surface qui couvre plus de 40 hectares. Un service de canots taxi s'est organise pour transporter les hommes d'un point a l'autre de la foret.
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  • Brazil, oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
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Communidade Vitoria do Oiapoque, bairro invasao, (quartier de l'invasion). En janvier 2005 la mairie de St Georges expulse les clandestins bresiliens du quartier Savane, 40 familles qui decident alors de s'installer sur la rive opposee et envahissent une terre reservee aux populations amerindiennes, a 10 minutes de pirogue du sol guyanais, sur la rive bresilienne. <br />
Sur la colline maintenant rasee, la colonie nouvellement installee batie une ville champigon de 1500 habitations. <br />
Un pont permettra bientot une liaison routiere entre la Guyane et le Bresil, les habitants du quartier de l'invasion veulent etre pret pour profiter de l'activite economique qu'il amera.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Survol d’une concession minière légale.<br />
Le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2. Le bourg de Saint-Elie bâti sur un gisement d'or à flanc de colline n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Suriname, Camp Metal, maroni.<br />
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Piroguiers bonis (noir marron) sur le Maroni, fleuve frontiere entre le surinam et la guyane francaise sur la totalite de son cours.<br />
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Le Maroni nait dans la region des Tumuc-Humac et des massifs du Mitaraka, a la frontiere bresilienne, de la rencontre de 2 rivieres le Litany et le Marouini qui forment le Lawa au niveau du village d'Antecumpata. <br />
Le Lawa rencontre la Tapanahony a saut Poligoudi a 200 Km de l'estuaire. Ce n'est qu'a cet endroit que le fleuve se nomme veritablement Maroni jusqu'a l'ocean.<br />
Reconnu pour sa navigation difficile, le fleuve est jalonne de sauts aux noms evocateurs " Man Barri “ le cri de l'homme, " Lesse Dede " qui necessitent beaucoup d'habilite et de courage pour etre franchis en toutes saisons avec un minimum de casse.<br />
Continuellement, les pirogues chargees de fret ravitaillent les communes de l'interieur guyanais.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
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Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. <br />
En dehors de l’hélicoptère, la traversée du lac en pirogue reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
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La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
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Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Concession minière. Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits. Si le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2, le bourg de Saint-Elie bâti à flanc de colline et assoupi sur un gisement d'or n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Saint-Elie est un des plus anciens villages de l’intérieur guyanais, créé par l’orpaillage au XIXe siècle. Pratiquement déserté et très fortement enclavé, Saint-Élie a connu sa période de gloire avec la saga de l’orpaillage illégale au début des années 2000. Plusieurs centaines de clandestins Brésiliens s’y installent. Le bourg devient hors de contrôle. En 2008, l’opération Harpie menée par les Forces Armées en Guyane oblige les clandestins à quitter les lieux et 22 commerçants de Saint-Élie sont appelés à comparaître pour complicité d’orpaillage illégal. Saint-Élie devient un village fantôme avec ses 38 électeurs inscrits mais installés pour la large majorité sur le littoral guyanais. De fait une dizaine de personnes vivent aujourd’hui sur place : cinq gendarmes mobiles qui se relaient toutes les deux semaines et veillent à ce qu'aucun clandestin ne s'installe, au moins deux agents municipaux permanents, un brésilien et un unique commerçant qui attend le retour des clandestins.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Gendarmerie Nationale. En 1946, la Guyane devient un département et son dernier gouverneur devenu Préfet décide d'implanter un poste administratif à Camopi sur l’Oyapock dans l'Est guyanais et un autre à Maripasoula, sur le Maroni dans l'Ouest. La première école de Camopi a été ouverte en 1955 mais sa fréquentation ne se généralise qu’après la création de la commune en 1969. L’argent arrive ici au début des années 70 peu après la citoyenneté française. À l’époque chaque famille cultive encore un abattis, la chasse et la pêche restent un apprentissage quotidien pour les jeunes enfants. Dans un premier temps, l’école républicaine qui n’a pas pour fonction de perpétuer la diversité culturelle et l’éloignement imposé par l’internat des enfants dans un institut catholique de Saint-Georges mettent un frein à la transmission de ces savoirs.<br />
Par la suite, l’arrivée des allocations familiales consacre la fin d’une certaine organisation sociale où la polygamie est largement pratiquée et favorise la structuration du foyer autour du couple pour permettre la distribution des allocations. Plus récemment, le RMI et maintenant le RSA institutionnalisent l’attribution d’aides à titre individuel qui servent à payer les cartouches ou l’indispensable essence des pirogues et créent des envies et des frustrations. Aujourd’hui, des prêts à la consommation sont finalement proposés aux habitants de Camopi. Toute cette succession de bouleversements récents conduit à une réelle perte d’identité de la population de la commune.
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  • French guiana, St Georges, frontiere franco-bresilienne.<br />
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Separee du bresil par le fleuve oyapock, St Georges est un des gros points de passage de l'immigration clandestine entre les 2 pays. Le bourg a su en tirer parti et l'economie souterraine a largement profitee a ses habitants. Creoles, amerindiens et bresiliens s'y cotoient.<br />
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Une route ouverte en juin 2003 permet de relier Cayenne. Quelques taxis officiels font la navette sur la piste qui ne desemplit pas de 4x4 clandestins ou s'entassent les ouvriers bresiliens a la recherche de travail sur le sol guyanais.<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve. L'etat francais entend maintenant controler cette frontiere jusqu'ici permeable. Outre les renforts de gendarmerie, la legion et les fonctionnaires des douanes, 60 membres de la PAF (police de l'air et de frontieres) vont y prendre leur fonction en 2006.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
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Grota velha, curutela (camp de base).<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Dans ce camp on denombre plusieurs restaurants, des epiceries, deux discotheques, quelques bars ou les demoiselles soulagent les hommes, deux pharmacies et une loterie dans laquelle on peut venir miser le gain de la journee.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Survol d’une concession minière légale.<br />
Le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2. Le bourg de Saint-Elie bâti sur un gisement d'or à flanc de colline n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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  • Lac de retenue du barrage de Petit-Saut, Guyane, 2015.<br />
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Pour répondre à la forte augmentation des besoins énergétiques de la Guyane au début des années 1980, le barrage de Petit-Saut est construit sur le fleuve Sinnamary et mis en service en 1994. Sa retenue d’eau s’étend sur 310 km². Compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Vingt ans après son ouverture le spectacle est apocalyptique. <br />
En dehors de l’hélicoptère, la traversée du lac en pirogue reste l’unique moyen de se rendre à Saint-Élie.
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  • Saint-Laurent du Maroni, Guyane, 2015.<br />
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Quartier du bac international, point de ralliement des taxis collectifs ou privés, légaux ou pas. Passage de marchandises en provenance  d’Albina, sur la rive surinamaise du fleuve.<br />
A Saint-Laurent, on prend la pirogue pour aller faire ses courses au Suriname. Pas besoin de visas pour se rendre à Albina  de l’autre côté du fleuve.<br />
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Sous-préfecture, Saint-Laurent du Maroni est la deuxième plus grande ville de Guyane, située près de l’embouchure du Maroni à 253 km à l’ouest de Cayenne, face à la ville surinamaise d’Albina. La première activité de type industriel de Saint-Laurent est liée au commerce de l’or entre 1880 et 1888, mais la ville reste célèbre pour être devenue l’implantation principale du bagne en 1880, lorsqu’elle devient commune pénitentiaire. Aujourd’hui, Saint-Laurent est surtout perçue comme la porte d’entrée du Maroni sur le littoral.<br />
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L’économie formelle de Saint-Laurent, prédominée par la fonction publique, est marquée par un taux de chômage qui touche près de la moitié des actifs et les résidents en situation administrative illégale représentent près du quart de la population. Un secteur économique « informel » et très dynamique s’y est développé, naturellement tourné vers le fleuve.
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  • Saint-Elie, Guyane, 2015.<br />
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Survol d’une concession minière légale.<br />
Le territoire de la commune s'étend sur 5680 km2. Le bourg de Saint-Elie bâti sur un gisement d'or à flanc de colline n’est plus propriétaire de l’intégralité de son foncier. Le village est maintenant cerné par des opérateurs miniers légaux.
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