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  • Grand-Santi, Maroni, 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. Les pompes de cette embarcation aspirent le fond du fleuve à la recherche d‘or alluvionnaire. L'embarcation possède trois chambres climatisées, une cuisinière Surinamaise et quatre ouvriers brésiliens assurent le bon fonctionnement du travail. La mouvance des eaux et la mobilité du procédé rendent difficilement contrôlable ce travail de l’or à la frontière de la légalité. <br />
<br />
La convention de Paris signée entre la France et les Pays-Bas le 30 septembre 1915 stipule que « la frontière entre la France et le Suriname est précisément délimitée entre l’île Portal (proche de Saint-Laurent du Maroni) et l’île Stoelman (plus haut sur le Maroni) par la ligne médiane du fleuve Maroni. Cette convention de 1915 établit également « un régime de liberté de navigation sur cette portion du fleuve. Les contrôles de police aux fins de prévention ou de répression d’infractions pénales y sont licites dans la mesure où ils n’entravent pas sans justification cette liberté ». Dans les faits, sur les eaux mouvantes du Maroni, il n’existe pas de délimitation conventionnelle de l’emplacement exact de la frontière dans le lit du fleuve qui ne soit contestable.<br />
<br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Grand-Santi, Maroni, 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. <br />
<br />
Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. Les pompes aspirent le fond du fleuve à la recherche d‘or alluvionnaire. L'embarcation possède trois chambres climatisées, une cuisinière Surinamaise et quatre ouvriers brésiliens assurent le bon fonctionnement du travail. La mobilité du procédé rend difficilement contrôlable ce travail de l’or à la frontière de la légalité. <br />
<br />
La convention de Paris signée entre la France et les Pays-Bas le 30 septembre 1915 stipule que « la frontière entre la France et le Suriname est précisément délimitée entre l’île Portal (proche de Saint-Laurent du Maroni) et l’île Stoelman (plus haut sur le Maroni) par la ligne médiane du fleuve Maroni. Cette convention établit également « un régime de liberté de navigation sur cette portion du fleuve. Les contrôles de police aux fins de prévention ou de répression d’infractions pénales y sont licites dans la mesure où ils n’entravent pas sans justification cette liberté ». Dans les faits, sur les eaux mouvantes du Maroni, il n’existe pas de délimitation conventionnelle de l’emplacement exact de la frontière dans le lit du fleuve qui ne soit contestable.<br />
<br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du Maroni en décembre 2014.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Fleuve Oyapock, 2015.<br />
<br />
Pirogue guyanaise « légale », franchissement d’un saut. Ici, pas de route, le transport fluvial représente la seule liaison régulière possible entre les communes enclavées le long de l’Oyapock. Ce fleuve est pourtant juridiquement considéré comme non navigable. <br />
<br />
La navigation sur l’Oyapock nécessite le franchissement de nombreux « sauts », des barrages naturels causes d’accidents à répétition. Les piroguiers doivent déterminer leur trajectoire sur un fleuve où aucun chenal n’est balisé et où de nombreuses roches affleurent et rendent la navigation difficile ou impossible. En saison sèche, les transports de fret doivent régulièrement déposer leur cargaison sur la berge, porter la pirogue par voie terrestre jusqu’à un point situé après le saut où la cargaison transportée à pied rejoindra la pirogue.<br />
En saison des pluies, il faut compter cinq heures pour rejoindre Camopi depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval si le voyage s’effectue sans encombre, en saison sèche, le même trajet peut durer deux ou trois jours.<br />
<br />
Dans ce contexte, dans les pirogues une certaine solidarité prévaut sur des considérations d’appartenance nationale, français guyanais, brésiliens clandestins ou pas et amérindiens partagent les mêmes contraintes.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Oiapoque, Brésil, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
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La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
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Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
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La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
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Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
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Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Fleuve Oyapock, Ilha Bela, 2015.<br />
<br />
Pirogue « clandestine » de garimpeiros à proximité d’Ilha Bela. Chaque matin, les pirogues partent d’Oiapoque pour ravitailler ce « village frontière », base arrière de l’orpaillage clandestin sur la rive brésilienne de l’Oyapock, à proximité de Camopi.<br />
<br />
La région connait depuis les années 1990 sa seconde ruée vers l’or. Dans un premier temps, le fleuve est exploité par des barges, des pompes sont installées sur des radeaux à la recherche de l’or alluvionnaire. Aujourd’hui, après l’épuisement des sables aurifères les garimpeiros s’intéressent aux anciens chantiers miniers guyanais. <br />
L’Oyapock est devenu un axe de transit de matériel, de ravitaillement et de main d’œuvre clandestine. La Camopi et la Sikini, deux affluents du fleuve, constituent les voies d’accès qui permettent de se rendre sur les chantiers de la région mais aussi de rejoindre les bassins du Maroni et de l’Approuague, principales zones aurifères de Guyane.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
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Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
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La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
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Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
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Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Suriname, Camp Metal, maroni.<br />
<br />
Piroguiers bonis (noir marron) sur le Maroni, fleuve frontiere entre le surinam et la guyane francaise sur la totalite de son cours.<br />
<br />
Le Maroni nait dans la region des Tumuc-Humac et des massifs du Mitaraka, a la frontiere bresilienne, de la rencontre de 2 rivieres le Litany et le Marouini qui forment le Lawa au niveau du village d'Antecumpata. <br />
Le Lawa rencontre la Tapanahony a saut Poligoudi a 200 Km de l'estuaire. Ce n'est qu'a cet endroit que le fleuve se nomme veritablement Maroni jusqu'a l'ocean.<br />
Reconnu pour sa navigation difficile, le fleuve est jalonne de sauts aux noms evocateurs " Man Barri “ le cri de l'homme, " Lesse Dede " qui necessitent beaucoup d'habilite et de courage pour etre franchis en toutes saisons avec un minimum de casse.<br />
Continuellement, les pirogues chargees de fret ravitaillent les communes de l'interieur guyanais.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
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Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
 <br />
La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Fleuve Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
Pirogue amérindienne. Une famille de Trois-Sauts descend le fleuve jusqu’à Saint-Georges. <br />
Pour les habitants isolés des villages de Trois-Sauts, tout est cher. Le coût du transport pour se rendre à Camopi ou à Saint-Georges est un réel handicap dans le budget des familles dépendant du Revenu de Solidarité Active.<br />
L’octroi des allocations familiales ou des allocations de parent isolé est naturellement devenu un élément moteur du taux de natalité.  <br />
<br />
Les rythmes scolaires sont ici différents de ceux de Saint-Georges et du littoral. Régulièrement, en période de vacances scolaires les familles sont obligées de se descendre le fleuve pour récupérer les ainés scolarisés au collège de Saint-Georges.
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  • Fleuve Oyapock, zone à accès réglementé, Guyane, 2015.<br />
<br />
En 1930, un décret divise le territoire guyanais en deux entités administratives distinctes : la Guyane française, le long de la bande côtière jusqu’à 60 km à l’intérieur des terres et le “Territoire de l’Inini”, qui couvre 90% de la colonie guyanaise au sud de cette ligne. Cette division officialise la coexistence des deux espaces : le Littoral structuré par la colonisation française et l’Intérieur jamais totalement maîtrisé. Pour le gouvernement en place, il s’agit de créer une colonie dans la colonie pour organiser directement l’exploitation de l’Intérieur en le soustrayant à l’agitation politique locale qui ne concerne plus que le littoral. Le territoire de l’Inini est placé sous le contrôle direct du sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni qui joue le rôle de gouverneur. Cette nouvelle entité englobe les territoires de trois peuples amérindiens de Guyane, les Wayana, les Wayãmpi et les Teko à qui on permet de vivre selon les règles de leur droit coutumier. La circulation dans le sud du territoire est soumise à l’autorisation.<br />
<br />
En 1946, la colonie devient département. Le nouveau DOM reste séparé en deux arrondissements : celui de Cayenne, qui correspond au littoral, et celui de l’Inini qui reprend les limites du “Territoire de l’Inini.” En 1969, à l’occasion d’un nouveau découpage administratif du territoire guyanais en deux arrondissements Est et Ouest, l’Intérieur est intégré au département. En 1970, motivé par des justifications culturelles, sanitaires et sécuritaires, un arrêté préfectoral délimite une “zone à accès réglementé” et coupe de nouveau la Guyane en une partie nord librement accessible et en une partie sud à accès contrôlé par la Préfecture. La zone située au sud d'une ligne définie par Camopi sur le fleuve Oyapock et le confluent de la crique Waki et du fleuve Maroni est soumise à autorisation. Cet arrêté, abrogé en 1977, remplacé et complété en 1978 est toujours en vigueur aujourd’hui.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
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Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.  <br />
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La construction d’un pont de 378 mètres de long entre Saint-Georges et Oiapoque devrait permettre le passage du fleuve.  Projet initié en 1997 par le président Jacques  Chirac  et  son   homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso, cet ouvrage a mis des années à voir le jour. Sa construction n'a débuté qu'en 2008 et s'est achevée en 2011. Depuis, les travaux de ses voies d'accès ou la signature d'accords transfrontaliers entre la France et le Brésil s'éternisent et il n’est toujours pas ouvert à la circulation.  <br />
 <br />
Il s'érige maintenant en barrière sur un territoire difficilement contrôlable et transforme un espace de libre passage en zone douanière. Avec sa mise en service, il va falloir bloquer les marchandises non conformes aux normes européennes et les voyageurs clandestins, c’est à dire l’essentiel du trafic. <br />
 <br />
Pendant qu'au pied du pont, coté guyanais, un effectif renforcé d’une soixantaine d’agents de la Police aux frontières française patientent, jour et nuit, légaux ou clandestins, orpailleurs, amérindiens et autres refoulés continuent de passer par le fleuve.
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  • Fleuve Oyapock, zone à accès réglementé, Guyane, 2015.<br />
<br />
En 1930, un décret divise le territoire guyanais en deux entités administratives distinctes : la Guyane française, le long de la bande côtière jusqu’à 60 km à l’intérieur des terres et le “Territoire de l’Inini”, qui couvre 90% de la colonie guyanaise au sud de cette ligne. Cette division officialise la coexistence des deux espaces : le Littoral structuré par la colonisation française et l’Intérieur jamais totalement maîtrisé. Pour le gouvernement en place, il s’agit de créer une colonie dans la colonie pour organiser directement l’exploitation de l’Intérieur en le soustrayant à l’agitation politique locale qui ne concerne plus que le littoral. Le territoire de l’Inini est placé sous le contrôle direct du sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni qui joue le rôle de gouverneur. Cette nouvelle entité englobe les territoires de trois peuples amérindiens de Guyane, les Wayana, les Wayãmpi et les Teko à qui on permet de vivre selon les règles de leur droit coutumier. La circulation dans le sud du territoire est soumise à l’autorisation.<br />
<br />
En 1946, la colonie devient département. Le nouveau DOM reste séparé en deux arrondissements : celui de Cayenne, qui correspond au littoral, et celui de l’Inini qui reprend les limites du “Territoire de l’Inini.” En 1969, à l’occasion d’un nouveau découpage administratif du territoire guyanais en deux arrondissements Est et Ouest, l’Intérieur est intégré au département. En 1970, motivé par des justifications culturelles, sanitaires et sécuritaires, un arrêté préfectoral délimite une “zone à accès réglementé” et coupe de nouveau la Guyane en une partie nord librement accessible et en une partie sud à accès contrôlé par la Préfecture. La zone située au sud d'une ligne définie par Camopi sur le fleuve Oyapock et le confluent de la crique Waki et du fleuve Maroni est soumise à autorisation. Cet arrêté, abrogé en 1977, remplacé et complété en 1978 est toujours en vigueur aujourd’hui.
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  • Saint-Laurent du Maroni, Guyane, 2015.<br />
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Quartier du bac international, point de ralliement des taxis collectifs ou privés, légaux ou pas. Passage de marchandises en provenance  d’Albina, sur la rive surinamaise du fleuve.<br />
A Saint-Laurent, on prend la pirogue pour aller faire ses courses au Suriname. Pas besoin de visas pour se rendre à Albina  de l’autre côté du fleuve.<br />
<br />
Sous-préfecture, Saint-Laurent du Maroni est la deuxième plus grande ville de Guyane, située près de l’embouchure du Maroni à 253 km à l’ouest de Cayenne, face à la ville surinamaise d’Albina. La première activité de type industriel de Saint-Laurent est liée au commerce de l’or entre 1880 et 1888, mais la ville reste célèbre pour être devenue l’implantation principale du bagne en 1880, lorsqu’elle devient commune pénitentiaire. Aujourd’hui, Saint-Laurent est surtout perçue comme la porte d’entrée du Maroni sur le littoral.<br />
<br />
L’économie formelle de Saint-Laurent, prédominée par la fonction publique, est marquée par un taux de chômage qui touche près de la moitié des actifs et les résidents en situation administrative illégale représentent près du quart de la population. Un secteur économique « informel » et très dynamique s’y est développé, naturellement tourné vers le fleuve.
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  • Fleuve Oyapock, Saut Maripa, Guyane, 2015.<br />
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En 1930, un décret divise le territoire guyanais en deux entités administratives distinctes : la Guyane française, le long de la bande côtière jusqu’à 60 km à l’intérieur des terres et le “Territoire de l’Inini”, qui couvre 90% de la colonie guyanaise au sud de cette ligne. Cette division officialise la coexistence des deux espaces : le Littoral structuré par la colonisation française et l’Intérieur jamais totalement maîtrisé. Pour le gouvernement en place, il s’agit de créer une colonie dans la colonie pour organiser directement l’exploitation de l’Intérieur en le soustrayant à l’agitation politique locale qui ne concerne plus que le littoral. Le territoire de l’Inini est placé sous le contrôle direct du sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni qui joue le rôle de gouverneur. Cette nouvelle entité englobe les territoires de trois peuples amérindiens de Guyane, les Wayana, les Wayãmpi et les Teko à qui on permet de vivre selon les règles de leur droit coutumier. La circulation dans le sud du territoire est soumise à l’autorisation préalable.<br />
<br />
En 1946, la colonie devient département. Le nouveau DOM reste séparé en deux arrondissements : celui de Cayenne, qui correspond au littoral, et celui de l’Inini qui reprend les limites du “Territoire de l’Inini.” En 1969, à l’occasion d’un nouveau découpage administratif du territoire guyanais en deux arrondissements Est et Ouest, l’Intérieur est intégré au département. En 1970, motivé par des justifications culturelles, sanitaires et sécuritaires, un arrêté préfectoral délimite une “zone à accès réglementé” et coupe de nouveau la Guyane en une partie nord librement accessible et en une partie sud à accès contrôlé par la Préfecture. La zone située au sud d'une ligne définie par Camopi sur le fleuve Oyapock et le confluent de la crique Waki et du fleuve Maroni est soumise à autorisation. Cet arrêté, abrogé en 1977, remplacé et complété en 1978 est toujours en vigueur aujourd’hui.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
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Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
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Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
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Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • French guyana, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Enclavee dans le continent sud americain, la Guyane française est separee a l’Ouest par le Maroni du Surinam et elle partage 580 Km de frontiere avec le Bresil au Sud et a l’Est, le long du fleuve Oyapock. Avec 10000 à 15000 reconduites a la frontiere par an, ce departement fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien.<br />
<br />
Pas de routes, seulement les fleuves, couvert de forets l’interieur guyanais n'est accessible que par pirogues ou par voie aerienne. Longtemps laissees livrees a elles-memes, les populations locales se debrouillent et developpent avec l'extraction aurifere une economie parallele... Qui produit pour l'exportation. La redecouverte de filons attire et depuis une quinzaine d'annees, les pelles mecaniques font leur apparition en foret. <br />
<br />
En 1947, une population d'orpailleurs creoles fonde Maripasoula, pole economique du Haut-Maroni ou tiers-monde de la republique. Il faut y attendre 1969 la mise en place du statut de commune pour voir les ecoles arriver sur le fleuve… Le college ouvre ses portes en 1998. A l'exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Campou Aluku dans la région de Papaïchton. Les rives du Maroni sont une mémoire des temps de marronnage. Ses habitants descendents d'esclaves africains échappés des plantations de la colonie hollandaise du Suriname à la fin du XVIIIe. Les Noirs marrons trouvent refuge dans la forêt où ils fondent des sociétés libres en marge du système colonial, mélange de leur héritage africain, du temps passé en esclavage et des contacts avec les amérindiens. Aujourd’hui, leurs descendants Boni habitent toujours ici. <br />
<br />
Pas de route, la pirogue est le seul moyen d’accès à leurs villages. Les Ndjuka sont basés à proximité de Grand-Santi, les Aluku dans la région de Papaïchton. Vivant initialement de cueillette, de chasse et de pêche, ils se tournent maintenant vers l'économie marchande et la modernité. Les Boni sont devenus les piroguiers du Maroni et contrôlent toute l’activité de transport du fleuve, certains ont des activités d'entrepreneur dans l’orpaillage. <br />
<br />
Si beaucoup ont traversé la frontière pendant la guerre civile du Suriname dans les années 1980, depuis des générations, les clans et familles bushinengués se sont établis de part et d’autre du fleuve, coeur du pays Boni.
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  • French guiana, St Georges, frontiere franco-bresilienne.<br />
  <br />
Separee du bresil par le fleuve oyapock, St Georges est un des gros points de passage de l'immigration clandestine entre les 2 pays. Le bourg a su en tirer parti et l'economie souterraine a largement profitee a ses habitants. Creoles, amerindiens et bresiliens s'y cotoient.<br />
<br />
Une route ouverte en juin 2003 permet de relier Cayenne. Quelques taxis officiels font la navette sur la piste qui ne desemplit pas de 4x4 clandestins ou s'entassent les ouvriers bresiliens a la recherche de travail sur le sol guyanais.<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve. L'etat francais entend maintenant controler cette frontiere jusqu'ici permeable. Outre les renforts de gendarmerie, la legion et les fonctionnaires des douanes, 60 membres de la PAF (police de l'air et de frontieres) vont y prendre leur fonction en 2006.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.<br />
<br />
Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. <br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Maroni, Guyane, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • French guiana, St Georges, frontiere franco-bresilienne.<br />
<br />
Mission de reconnaissance sur la Gabaret, affluent de l'Oyapock, pour les legionnaires du 3e REI. Separee du Bresil par le fleuve Oyapock, St Georges est un des gros points de passage de l'immigration clandestine entre les 2 pays. Les garimpeiros bresiliens arrivent d'Oiapoque sur la rive bresilienne pour tenter leur chance sur les chantiers d'orpaillage legaux ou clandestins guyanais.<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve. <br />
L'etat français entend maintenant controler cette frontiere jusqu'ici permeable. La legion intervient dans des missions de renseignement pour loger les differents sites que les gendarmes tentent de demanteler. Depuis 2004, l'offensive gouvernementale se durcit. Deux escadrons de gendarmerie mobile sont affectes en permanence a la lutte contre l'orpaillage clandestin. Les services de la PAF, des douanes, de la gendarmerie et de la legion sont associes a des operations coordonnees dites « ANACONDA » et maintenant « HARPIE ».
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
<br />
(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • Guyane française, Maripasoula, Haut-Maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 km, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (1) et le pays amerindien Wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.<br />
<br />
(1) Pays boni. Majoritaires sur le fleuve, les Bonis ou Bushinengues - composes de quatre ethnies, les Alukus (a Maripasoula), les Djukas (plus au nord), les Paramakas et les Saramakas - sont des Noir marrons descendants d'Africains ayant vecu en autarcie dans la foret amazonienne, de chaque cote du Maroni.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
La société du fleuve.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Cette discontinuité administrative révèle ici davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Brazil, Ressaca, rio Xingu, Para.<br />
<br />
Ravitaillement fluvial de la colonie miniere de Ressaca. La consommation electrique du Bresil se developpe et depasse la croissance de l'approvisionnement. Le gouvernement bresilien voient une solution au cœur du bassin amazonien, source de puissance hydroélectrique. Le Bresil accélère des plans pour construire le troisième plus grand barrage du monde sur une courbe du fleuve de Xingu. Ce barrage augmentera la capacite hydroelectrique du pays de 15 %. Une aire de 400 km2 sera inondee. Les adversaires du projet de barrage maintiennent qu'il est economiquement inefficace, devasterait jungles, fleuves et faune, deracinerait indiens et colons, et empecherait la navigation.
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  • Transport fluvial, Maroni, 2015.<br />
<br />
Retour à Albina pour des ouvriers rentrant d’un chantier d’orpaillage clandestin. <br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heure de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière pouvant justifier d’une identité. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter deux jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula.<br />
Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers. Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux et chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les sites clandestins ou les communes isolées.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Cette discontinuité administrative révèle ici davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Brazil, Ressaca, rio Xingu, Para.<br />
<br />
Ressaca, colonie de garimpeiros. La consommation electrique du Bresil se developpe et depasse la croissance de l'approvisionnement. Le gouvernement bresilien voient une solution au cœur du bassin amazonien, source de puissance hydroelectrique. Le Bresil accelere des plans pour construire le troisieme plus grand barrage du monde sur une courbe du fleuve de Xingu. Ce barrage augmentera la capacite hydroelectrique du pays de 15 %. Une aire de 400 km2 sera inondee. Les adversaires du projet de barrage maintiennent qu'il est economiquement inefficace, devasterait jungles, fleuves et faune, deracinerait indiens et colons, et empecherait la navigation.
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  • Brazil, Santana, rio Amazonas, Amapa.<br />
<br />
Santana, port a l'embouchure du fleuve, dessert les principales villes de l'Amazone et constitue un carrefour de l'immigration clandestine vers les chantiers auriferes de Guyane ou du Surinam.
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  • Brazil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Oiapoque est avant tout une ville de passage pour les garimpeiros bresiliens qui viennent chercher du travail sur le sol guyanais et sert de base d'approvisionnement a cette activite clandestine. Au moment du reglement des prestations sociales, les populations amerindiennes guyanaise affluent en ville pour s'approvisionner.<br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve oyapock et relier le Bresil au departement francais.
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  • Albina, Suriname, 2015.<br />
<br />
Préparation d’un fret de gazoil destiné à ravitailler les différents sites d’orpaillage le long du fleuve.<br />
Corps de pompe, moteurs, sacs de riz et poulet congelé, main d’œuvre brésilienne, conducteurs de pelles mécaniques surinamais et autres cuisinières attendent ici le départ pour l’intérieur de l’Ouest guyanais.<br />
Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
<br />
Entree dans la favela de Sao Raimundo. Le courant du fleuve accumule ici les dechets rejetes dans les eaux du port.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Tapouille brésilienne. Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Tapouille brésilienne. Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière.
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  • Albina, Suriname, juin 2015.<br />
<br />
Politiquement, le Maroni est<br />
un fleuve frontière qui sépare la Guyane du Suriname. Pourtant, cette discontinuité administrative révèle ici<br />
davantage une zone aux confins des territoires nationaux et délimite un monde qui est aussi une impasse dans laquelle la survie dépend de la capacité d’échange avec la rive opposée.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Vue sur le quartier de l'invasion, extension d'Oiapoque face à Saint-Georges. Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.
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  • Bresil, Oiapoque, Amapa.<br />
<br />
Debut de mois, periode de versement des prestations sociales françaises. Les villages amerindiens « guyanais » viennent s’approvisionner en carburant. L’Oyapock est le berceau de peuples amérindiens. On trouve sur le territoire de la commune trois grandes reserves, Galibi, Jumina et Uaça, avec leurs ethnies respectives Galibi, Karipuna et Palikur. Les Palikurs croient aux esprits et aux hommes superieurs qui se transforment en animaux, leurs enfants sont scolarises d’un cote ou de l’autre du fleuve, une frontiere administrative qu’ils ignoraient jusqu’a maintenant.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Départ des premières pirogues d’écoliers.<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
 <br />
Vue sur le quartier de l'invasion, extension d'Oiapoque face à Saint-Georges. Fleuve frontière et voie de communication naturelle entre les deux pays, l’Oyapock sépare la Guyane du Brésil. Ici, les riverains sont géographiquement, mais aussi culturellement ou économiquement plus proches de la rive opposée que de leurs capitales régionales. La France et le Brésil travaillent pourtant à l’achèvement d’une liaison routière qui reliera de façon terrestre la Guyane française à l’État brésilien de l’Amapà et plus globalement l’Union Européenne au Mercosul.
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  • French guyana, maroni.<br />
<br />
Depuis sa colonisation, la Guyane vit au rythme de l’or. En 1946, la région devient sans grand bouleversement departement d'Outre-mer. <br />
Enclavee dans le continent sud americain, la Guyane francaise est separee a l’Ouest par le Maroni du Surinam et elle partage 580 Km de frontiere avec le Bresil au Sud et a l’Est, le long du fleuve Oyapock. Avec 10000 à 15000 reconduites a la frontiere par an, ce departement fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
Village au bord du fleuve.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015. <br />
<br />
Départ des premières pirogues d’écoliers.<br />
Le fleuve est un bassin de vie pour ses riverains qui admettent difficilement les réalités de la frontière. Cent cinquante piroguiers vivent du transport fluvial entre les rives guyanaise et brésilienne de l‘Oyapock. Ils assurent sans discontinuer la traversée des enfants brésiliens scolarisés à Saint-Georges, des enseignants français qui habitent sur la rive brésilienne, des brésiliens qui viennent acheter du pain à Saint-Georges, des guyanais qui vont s’approvisionner à Oiapoque, des brésiliennes en quête de compagnie et des français en quête de brésiliennes.
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  • Fenrch guyana, maripasoula, maroni.<br />
<br />
Pole economique du Haut-Maroni pour certains, tiers-monde de la republique pour d'autres. <br />
Plus vaste "commune" de France : 3 600 habitants sur un rayon de 150 kilometres, coincee entre la foret amazonienne et le Maroni, fleuve frontiere du Surinam. A l’exception des services departementaux et municipaux, l'orpaillage avec ses metiers derives represente la seule source d’activite. <br />
Maripasoula marque la limite entre le pays bosch (noir marron) et le pays amerindien wayana.<br />
L'approvisionnement vient du Surinam, sur la rive opposee ou des villes du littoral, St Laurent ou Cayenne.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
<br />
La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
<br />
La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Brazil, rio oiapoque, frontiere franco-bresilienne, Amapa.<br />
  <br />
Ilha do sol, "l'ile du soleil". D'un cote de l'ile la Guyane, de l'autre le Bresil.<br />
St Georges est un des gros points de passage de l'immigration clandestine entre les 2 pays. Le bourg a su en tirer parti et l'economie souterraine a largement profitee a ses habitants. Creoles, amerindiens et bresiliens s'y cotoient.<br />
Oiapoque, sur la rive bresilienne, est avant tout une ville de passage pour les garimpeiros qui viennent chercher du travail sur le sol guyanais et sert de base d'approvisionnement a cette activite clandestine. Quand les militaires francais investissent une zone d'activite aurifere guyanaise, l'économie d'Oiapoque s'arrete. <br />
La construction d'un pont devrait prochainement permettre le passage du fleuve.
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  • Trois-Sauts, janvier 2015.<br />
<br />
Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane le long de l’Oyapock, face au Suriname. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Les populations amérindiennes vivent au sein de communautés selon des règles coutumières qui leur sont propres et la limite frontalière délimitée par le fleuve Oyapock qu’ils traversent sans cesse reste artificielle.
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  • Brazil, rio Tapajos, Para.<br />
<br />
L'exploitation de la foret est un formidable enjeu, aussi bien economique que strategique pour le Bresil aux prises avec un developpement erratique.<br />
Les scieries plus ou moins legales se succedent au bord des fleuves pour faciliter le transport des grumes de bois jusqu'a l'embouchure de l'Amazone. Elles deviennent le point d'encrage des communautes qui dependent de cette activite.
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  • Brazil, rio Madeira, Rondonia.<br />
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Le developpement economique en dent-de-scie est caracteristique de l'Amazonie bresilienne. Apres une forte croissance due a l'exploitation de l'hevea , l'activite s'arrete. <br />
Jusqu'a la fin des annees 60, le Rondonia est a l'image de tous les autres territoires federaux : un immense vide forestier balise de rares communautees plantees au bord des fleuves et sillonne de tribus indiennes semi-nomades, de bandes de seringueiros et de chercheurs d'or ou de diamant. Sa population ne depasse pas 100 000 personnes. Dans les années 70, le Plan d'Integration Nationale introduit le Rondonia au nombre des zones de colonisation prioritaires. En 1990 le Rondonia compte 1,5 million d'habitants.
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  • French guiana, Maripasoula, Haut-Maroni.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • French guiana, Maripasoula, Haut-Maroni.
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  • Maroni, 2015.
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  • Maroni, 2015.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.
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  • Albina, Suriname, 2015.<br />
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Corps de pompe, moteurs, sacs de riz et poulet congelé, main d’œuvre brésilienne, conducteurs de pelles mécaniques surinamais et autres cuisinières attendent ici le départ pour l’intérieur de l’Ouest guyanais.<br />
Pour des raisons évidentes de respect de la légalité française, Albina qui fait face à Saint-Laurent sur la rive surinamaise du Maroni concentre la majorité des activités de transport à destinations des chantiers aurifères guyanais illégaux.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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La commune de Camopi s’étend en pays amérindien Teko et Wayãmpi sur une superficie de 10 030 km² au Sud Est de la Guyane. La commune créée en 1969 est constituée d’une zone d’administration centrale, le bourg de Camopi et d’une zone de vie annexe dans les villages de Trois-Sauts à une journée de pirogue en saison haute et deux jours en saison sèche.<br />
Commune la plus enclavée de la Guyane, les activités économiques y sont quasi inexistantes. Un transporteur fluvial fait le lien avec Saint-Georges de façon hebdomadaire, en fonction des besoins. Le voyage peut durer entre quatre heures et deux jours. Une annexe du collège de Saint-Georges a été ouverte en 2008.<br />
Jusqu’alors les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges, à deux cents kilomètres en aval et hébergés dans un home indien, un pensionnat catholique. Une piste d’aviation inutilisable en saison des pluies est en cours d’aménagement. Camopi est situé dans une région aurifère qui fait partie des plus riches du monde en matière de biodiversité. Sans autre réelle perspective de vie, certains habitants participent aux transports fluviaux qui alimentent les sites d’orpaillage illégaux de la région.<br />
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Les suicides récurrents qui touchent la communauté amérindienne de Camopi depuis quelques années ont remis en question le maintien de la zone d'accès réglementé mise en place en 1970, qui limite les apports de l’extérieur et contribue à l’isolement de la commune. A la demande de la population, le préfet a extrait le bourg de Camopi de cette zone soumise à autorisation le 14 juin 2013. Un accord préfectoral est toujours nécessaire pour remonter dans les écarts le long de la rivière Camopi et dans les villages de Trois-Sauts.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
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Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Brazil, Ressaca, rio Xingu, Para.<br />
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Ravitaillement fluvial de la colonie miniere de Ressaca.
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  • Trois-Sauts, Guyane, 2015.<br />
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Étendue sur 10 030 km², la commune amérindienne de Camopi est composée de 1 623 habitants répartis en plusieurs zones de vie : le bourg et ses écarts le long de la rivière Camopi,  Trois-Sauts et ses villages, à l’extrême sud de la Guyane, le long de l’Oyapock. L'autorisation préfectorale nécessaire pour se rendre dans cette zone réservée depuis 1970 a  été  supprimée  en  juin  2013 pour accéder au bourg de Camopi mais reste obligatoire pour remonter l’Oyapock jusqu'à Trois-Sauts. Plus de 600 amérindiens Wayãmpi y vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale, aucune route ne les reliant au reste du département. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg ou cinq jours de navigation depuis Saint-Georges de l’Oyapock à deux cents kilomètres en aval.
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  • Brazil, rio oiapoque, Amapa.<br />
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Ilha do sol, "l'ile du soleil". D'un cote de l'ile la Guyane, de l'autre le Bresil.
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  • Maroni, 2015.
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  • Brazil, rio amazonas, amzonas.
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  • Guyane francaise, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
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Peche.<br />
Dependants des allocations, les Wayanas restent lies a leur environnement naturel et continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … revenu minimum pour les biens de consommation.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus.
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  • French guiana, elahe, maroni.<br />
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Depuis 1996, les amerindiens de Guyane ont des papiers d’identite. Ils ont des comptes a la poste et perçoivent maintenant des subsides de l’Etat. Proches de leur environnement naturel, ils continuent a vivre dans un systeme relativement autarcique : chasse, peche, culture de manioc dans les abattis et … RMI pour les cartouches et l’essence des pirogues. La mise en place prefectorale, dans les annees 70, d'une zone arbitraire a acces reglemente qui englobe “ leurs ” territoires veut pourtant les preserver d'une acculturation certaine. Dans ce village Wayana, le taux d'impregnation au mercure depasse le seuil maximum fixe par l'OMS apres la pollution de Minamata.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Igarape dos educandos.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Igarape dos educandos.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Quartier du port. Igarape dos educandos.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Port.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Mur de boucherie.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Igarape dos educandos, favela.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien. A l’issue du 43eme festival, les bleus sont vainqueurs pour la deuxieme annee consecutive .
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  • Brazil, vitoria do xingu, para.<br />
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Dans les annees 70, le plan de colonisation amazonien prevoit la construction de 2 grandes routes, l'une dans le sens est-ouest, la transamazonienne, l'autre dans le sens nord-sud, la Cuiaba Santarem. Il est prevu d'implanter le long des 2000 Km de chaque piste des agrovilles constituant des agropoles constituant elles memes des ruropolis.<br />
Le sol amazonien est brade, mais en depit d'une propagande omnipresente, la colonisation est un echec. Les cultures prevues de riz, haricots, maïs ou manioc sont rapidement deficitaires. De grands groupes investissent dans le foncier et constituent d'immenses domaines. L'elevage bovin se developpe de façon extensive. Il cree peu d'emplois et n'amene pas d'activite.<br />
Aujourd’hui, condamnees a l'autarcie, les agrovilles agonisent.<br />
Le transport fluvial reste le principal moyen de transport des biens et des personnes
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  • Guyane francaise, Elahe, Haut-Maroni, zone a acces reglemente.<br />
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Dans ce village Wayana, le taux d'impregnation depasse le seuil maximum fixe par l'OMS apres la pollution de Minamata (1). Des examens neurologiques decelent des alterations chez les enfants. <br />
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(1) En 1932, des quantites de mercure ont ete rejetees progressivement dans les eaux de Minamata au Japon. Ce n’est que 23 ans apres que sont apparus les premiers cas de deces et une anormale multiplication de handicaps physiques et de malformations foetales.
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  • Maroni, 2015.<br />
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Transport d'engin.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Camp du 3eme REI de la Légion étrangère.
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  • Maroni, 2015.<br />
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Transport d'engin.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Camp du 3eme REI de la Légion étrangère.
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  • Brésil, Amazonas, rio Amazonas.<br />
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Bateau, principal moyen de transport entre deux communautes le long de l'Amazone.
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  • Brésil, Amazonas, rio Amazonas. Un producteur de bananes s'ammarre au passage d'un bateau pour livrer sa recolte qui sera transportée et vendue à Manaus.
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  • Brésil, Para, rio Tapajos. Communauté d'agriculteurs.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, 2015
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  • Brazil, Altamira, Para.
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  • Colombie, comunidade gamboa. Chasse.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Favela Sao Raimundo.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Quartier du port. Dockers.
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  • Brazil, Amazonas, rio Solimoes, Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, Parintins. Situee au cœur de l’Amazonie a 400 km au sud-est de Manaus, Parintins petite ile de pecheurs et d'eleveurs de boeuf, attire chaque annee a la fin du mois de juin plusieurs dizaines de milliers de personnes venus de tout le pays pour une des fetes les plus spectaculaires du Brésil : Le Boi-Bumba, le carnaval amazonien.
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