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Christophe GIN

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  • Saint-Laurent du Maroni, Guyane, 2015.<br />
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Quartier du bac international, point de ralliement des taxis collectifs ou privés, légaux ou pas. Passage de marchandises en provenance  d’Albina, sur la rive surinamaise du fleuve.<br />
A Saint-Laurent, on prend la pirogue pour aller faire ses courses au Suriname. Pas besoin de visas pour se rendre à Albina  de l’autre côté du fleuve.<br />
<br />
Sous-préfecture, Saint-Laurent du Maroni est la deuxième plus grande ville de Guyane, située près de l’embouchure du Maroni à 253 km à l’ouest de Cayenne, face à la ville surinamaise d’Albina. La première activité de type industriel de Saint-Laurent est liée au commerce de l’or entre 1880 et 1888, mais la ville reste célèbre pour être devenue l’implantation principale du bagne en 1880, lorsqu’elle devient commune pénitentiaire. Aujourd’hui, Saint-Laurent est surtout perçue comme la porte d’entrée du Maroni sur le littoral.<br />
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L’économie formelle de Saint-Laurent, prédominée par la fonction publique, est marquée par un taux de chômage qui touche près de la moitié des actifs et les résidents en situation administrative illégale représentent près du quart de la population. Un secteur économique « informel » et très dynamique s’y est développé, naturellement tourné vers le fleuve.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
<br />
Curutela (camp de base), commerce.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, 65km au nord. Les plus riches du coin sont ceux et celles qui cuisinent, nettoient ou divertissent les mineurs.<br />
Dans ce camp on denombre plusieurs restaurants, des epiceries, deux discotheques, quelques bars ou les demoiselles soulagent les hommes, deux pharmacies et une loterie dans laquelle on peut venir miser le gain de la journee.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
<br />
Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
<br />
Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
<br />
L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
<br />
Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Maroni, 2015.<br />
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Transport fluvial.<br />
Lieu de vie et de passage, le Maroni reste la principale voie d’accès pour les communes isolées de l’Ouest guyanais. Une liaison aérienne régulière a été ouverte pour desservir les communes de Grand-Santi et Maripasoula en moins de deux heures de vol, elle ne concerne que le transport des personnes en situation régulière. Le fret et les personnes sans papier passent par le fleuve. Il faut compter 2 jours au départ de Saint-Laurent pour rejoindre Grand-Santi, trois pour Maripasoula. Les transporteurs réguliers guyanais ne prennent théoriquement plus les passagers, chaque matin les piroguiers surinamais d’Albina organisent des départs pour remonter le fleuve et alimenter les chantiers aurifères clandestins ou les communes isolées.
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  • Maroni, 2015.<br />
<br />
La société du fleuve.
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  • Saint-Georges de l'Oyapock, Guyane, 2015.<br />
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La commune de Saint-Georges s’étend sur 2320 km2 et doit son origine à la création d'un bagne dont il ne reste plus de trace. Ce camp construit en 1853 pour contenir la présence brésilienne est une des pires expériences de la déportation guyanaise. Du fait des maladies tropicales, c’est un des bagnes où la mortalité est la plus forte. Face à l'hécatombe, on y envoie les condamnés d'origine africaine jugés plus résistants. Bien sur le taux de mortalité ne faiblit pas et le camp est fermé en 1863. Après la découverte d'or en 1885, Saint-Georges se repeuple et devient un camp de base pour l’orpaillage. La commune de Saint-Georges de l'Oyapock est officiellement créée en 1946.<br />
<br />
Au début des années 2000, Saint-Georges est un village créole totalement enclavé, tourné vers le Brésil, accessible par une piste commandée par l’État à la légion et desservie par des taxis clandestins locaux, c’est à dire brésiliens. Une liaison aérienne irrégulière permet d’effectuer les déplacements vers Cayenne, la capitale. L’ouverture de la Route Nationale 2 permet de rallier le littoral en 3 heures depuis 2003, l'aérodrome n'est plus utilisé que par les hélicoptères desservant le centre de santé. Jusque-là très isolée, Saint-Georges a développé une stratégie sociale, économique et culturelle structurée par le fleuve, véritable communauté de vie pour ses riverains qui parlent à la fois brésilien et français, créole et amérindien.<br />
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La bourgade ouvre l’oeil deux fois par jour : quand les écoliers sortent à 13h30 et quand les deux bars restaurants se réveillent à 18h. Entre temps, rien. Ou presque. Le 7 de chaque mois, au moment du versement des prestations sociales, St Georges s’anime. Pendant 48h, les commerçants sortent leurs ardoises, le distributeur d’argent s’essouffle et les cadavres de Heineken s’accumulent. Sur la place, les buveurs de rhum de l’administration publique pestent contre les buveurs de bière demandeurs d’emploi.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Dockers sans abris.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Debit de boisson.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.<br />
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Barge d’orpaillage face à la commune de Grand-Santi. Depuis les efforts entrepris par le gouvernement français pour juguler l’orpaillage clandestin dans l’Ouest guyanais, les barges qui avaient pratiquement disparues réapparaissent sur le Maroni, fleuve frontalier du Suriname. <br />
Strictement interdites en France mais tolérées de l’autre côté de la frontière, une trentaine de barges sont recensées le long du fleuve en décembre 2014.
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  • Brésil, Amazonas, Parintins. Bar.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Quartier du port.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Docker.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. Quartier du port. Des dockers sans abris assistent à la telenovela.
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  • Brazil, Amazonas, rio Negro, Manaus. <br />
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Quartier du port. Vendeurs ambulants.
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  • Grand-Santi, Maroni, juin 2015.
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  • Brazil, Amazonas, Eldorado do Juma.<br />
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Grota velha, curutela (camp de base), comptoir d'achat d'or.<br />
Eldorado do Juma est maintenant un bidonville de plastique noir et de misere croissante sur la rive du fleuve, qui attire les prospecteurs. Des centaines d'hommes y creusent la boue sur leurs petites parcelles delimitees par des branchages et des ficelles. A la fin du jour, les plus chanceux auront trouve quelques poussieres d'or, vendues ensuite 36 reals le gramme sur place puis 40 reals le gramme (14,5 euros) a Apui, localite la plus proche, 65km au nord.
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  • French guyana, approuague.<br />
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Orpaillage clandestin bresilien, camp de base. Les pirogues bresiliennes assurent le ravitaillement de marchandises et des hommes depuis la frontiere bresilienne. Un reseau de pistes permet aux porteurs d'alimenter la foret. Le gouvernement français pretend arreter cette activite et mene des actions coup de poing en envoyant l'armee dans le cadre de l'operations "anaconda" ou autres "harpies". D'importants stocks de materiel clandestins sont saisis et brules. Souvent, les campements reapparaissent a peine detruits.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
<br />
Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
<br />
La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
<br />
Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
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La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
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Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Camopi, Guyane, 2015.<br />
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Jour du versement des allocations à la Poste de Camopi. Les perspectives professionnelles de la commune sont rares. Seule une cinquantaine d’emplois sont répartis entre la gendarmerie et la légion qui utilisent une dizaine de piroguiers, la poste qui occupe un salarié, le nouveau Parc National de Guyane, l’école, la municipalité et le département. A Camopi, pratiquement la totalité de la population active perçoit le RSA et les allocations familiales. <br />
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La continuité du service bancaire se résume à la seule présence d’un bureau de Poste dont les caisses sont souvent vides en dehors des périodes de versement des prestations sociales. L’argent arrive alors par hélicoptère et peu avant le 7 de chaque mois, au moment des allocations, des familles entières se déplacent sur le fleuve depuis les villages de Trois-Sauts ou les écarts de la rivière Camopi pour venir toucher leurs subsides de l’État.<br />
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Considérée comme la commune la plus enclavée de Guyane, à Camopi les activités économiques sont quasi inexistantes. Il n’y a pas de commerce en dehors du restaurant réservé exclusivement à l’hébergement et aux repas des escadrons de Gendarmes mobiles qui se relaient sur place. L’argent est donc immédiatement dépensé à Vila Brasil, un village brésilien à l’origine clandestin, devenu district d’Oiapoque en 2011 et qui fait face au bourg. Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune. Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner, acheter du poisson et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
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Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
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Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
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L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
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Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
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Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
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Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
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L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
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Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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  • French guiana, approuague.<br />
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Orpaillage clandestin, camp de base. Les carbets de ce village se defont comme ils se font. Garimpeiros, commercants, trafiquants ou prostituees disparaissent aussi vite qu'ils arrivent a l'approche des gendarmes. Leur parfaite connaissance du terrain les rends particulierement difficiles a apprehender et quelques saisies de materiel ne suffisent pas a arreter l'activite de ce camp qui alimente une grande partie de la zone clandestine autour d’ipoussing.
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  • Vila Brasil, Brésil, 2015.<br />
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Camopi fait face à Vila Brasil situé sur une presqu’ile de la rive opposée de l’Oyapock. Ce village brésilien à l’origine clandestin, sans aucune structure administrative est devenu un district d’Oiapoque depuis 2011. Il n’y pas d’eau courante et pas de route d’accès. Pourtant, ses habitants ont créé leur propre système qui fonctionne parfaitement et parfois mieux qu’à Camopi. Contrairement au bourg guyanais où il n’y a rien, ici on trouve tout ce qu’il faut.<br />
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Construit dans un premier temps pour alimenter les sites d’orpaillages illégaux, ce comptoir vit maintenant de l’argent dépensé par les Amérindiens de la commune et s’endort entre deux périodes d’allocation. Le fret arrive alors quotidiennement d’Oiapoque par pirogue, les commerces et les restaurants font le plein.<br />
<br />
L’argent des amérindiens d’abord dépensé pour les fournitures scolaires et les vêtements des enfants est ensuite surtout destiné à l’achat d’alcools divers, de nourriture en boite et d’objets de pacotille exotiques à des tarifs dignes de la prohibition. Certains vont même jusqu’à vendre du poisson ou du gibier aux amérindiens.<br />
<br />
Les habitants du bourg viennent s’y approvisionner et s’y enivrer en voisins, ceux des villages distants, après avoir fait le plein de produits de première nécessité y résident quelques jours, le temps de dépenser leurs salaires, avant de repartir titubants vers leurs pirogues.
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