Camopi, Guyane, 2015.
Depuis cette photo, pour la troisième fois en dix-huit mois les électeurs de Camopi sont retournés aux urnes le 20 septembre 2015 pour élire leur maire.
Après trois mandats à la tête de la commune, Joseph Chanel est battu en 2008 par René Monerville. De nouveau battu, en mars 2014 face à René Monerville, Joseph Chanel dépose alors un recours pour des irrégularités constatées dans le bureau de Trois-Sauts, à plusieurs heures de pirogues. Après avoir obtenu gain de cause et fait annuler l'élection, il remporte le scrutin organisé en novembre 2014. En juin 2015, le Conseil d'Etat annule ce scrutin et donne raison René Monnerville : le délai de convocation des électeurs du bureau de Trois-Sauts n'a pas été respecté d'autant qu'il existe "des difficultés de diffusion de l'information liées aux caractéristiques géographiques de cette commune ainsi qu'aux problèmes de circulation aggravée par le bas niveau du fleuve Oyapock". Cela est de nature à "altérer la sincérité du scrutin".
Entretemps, Joseph Chanel a pu faire voter par son conseil municipal l'adhésion de sa commune à la charte du Parc amazonien de Guyane qui avait été unanimement rejetée par l’équipe de son prédécesseur.
Joseph Channel remporte finalement l’élection à la mairie de Camopi le dimanche 20 septembre 2015 avec seulement deux voix d’écart contre Laurent Yawalou, tête de liste de la nouvelle équipe Monerville.
Un nouveau recours a été déposé pour faire annuler l’élection : de jeunes majeurs de Camopi ne seraient pas inscrits sur les listes électorales, l’âge déclaré sur leurs papiers d’identité serait inexacte.
L’isolement de Camopi des centres administratifs du département semble questionner les limites du système.
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